La bataille pour 2012 se poursuit de plus belle. Celle des positionnements au sein de la première force politique du pays (l’Adema) a commencé depuis la dernière conférence de presse animée par Dioncounda Traoré, président du parti. Pour de nombreux observateurs, c’est le signe avant-coureur d’une inévitable implosion. Et comme il fallait s’y attendre, le mystérieux Ibrahima N’Diaye se découvre peu à  peu quant à  sa volonté de gravir la colline de Koulouba. « Ademiste » bon teint, Iba N’Diaye saura saisir toutes les opportunités qui s’offriront à  lui à  commencer par les dissensions actuelles au sein du parti autour des candidatures à  l’investiture du parti. Né le 2 mai 1948 à  Kayes (Mali), cet homme a presque toujours été en politique. Depuis les années 90 et l’avènement de la démocratie, il est présent sur la scène politique malienne. Titulaire obtient un diplôme de maà®tre du second cycle en mathématiques et sciences physiques de l’à‰cole normale secondaire (ENSEC) de Bamako, il enseigna dans un second cycle à  Kayes et à  Keniéba ainsi qu’à  l’Institut des jeunes aveugles du Mali à  Bamako. Il poursuivit ensuite des études supérieures en France, à  l’Université de Bordeaux II entre 1982 et 1983 et à  l’Université de Paris X-Nanterre entre 1983 et 1987. Il est titulaire d’une licence et d’une maà®trise en Science de l’éducation d’un DEA en Psychologie sociale et d’un diplôme d’études universitaires supérieures de l’éducation. Ibrahima N’Diaye a été maire du district de Bamako entre 1998 et 2003. Membre de l’Adema il en a été secrétaire général entre 1994 et 1999 avant d’en devenir vice-président depuis 1999. Après avoir dirigé l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE), il est nommé ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle dans le Gouvernement de Modibo Sidibé du 3 octobre 2007. Il est maintenu à  ce poste lors du remaniement 9 avril 2009. Pour poursuivre son ascension d’homme politique, l’ancien maire du district de Bamako semble résolument tourné vers la présidence. D’o๠le lancement de ce mouvement de jeune intitulé « Rafle 2012 » qui certainement le soutiendra pour sa candidature dans l’Adema. Par ailleurs, force est de signaler que le natif de Keniéba a une impressionnante base électorale qui pourrait le servir en cas de candidature. Ibrahima N’Diaye a ainsi pris la lourde responsabilité de se heurter aux sensibilités plaidant la cause de probables autres candidats. La démonstration de force d’Iba N’Diaye semble nourrir le ressentiment déjà  grand de la frange d’ademistes convaincus que le président de l’Assemblée nationale ou encore le premier ministre Modibo Sidibé ferait l’affaire. Deux hommes fortement plébiscité par des barons de la ruche. Le spectre de la scission plane plus que jamais au-dessus des abeilles. Une chose est quasi sure, les militants Adema ne vont pas s’arrêter en si bon chemin et auront certainement du mal à  ne pas se livrer en spectacle comme ils savent le faire, devant les maliens.