InternationalInternational, Monde




Idriss Deby Itno: Au Mali, « l’ennemi n’attend pas, il faut agir »

La CEDEAO, organisation sous-régionale ouest-africaine ne cesse d'essuyer les critiques de ses ressortissants, voire ceux d'ailleurs. On l'accuse notamment de…

La CEDEAO, organisation sous-régionale ouest-africaine ne cesse d’essuyer les critiques de ses ressortissants, voire ceux d’ailleurs. On l’accuse notamment de manque d’efficacité et de se morfondre dans des manœuvres dilatoires et des faux-fuyants. Les derniers exemples en date demeurent les crises ivoirienne et malienne o๠la CEDEAO a montré ses limites. Pour ces détracteurs, l’on a affaire à  un regroupement de Chefs d’Etats plutôt qu’une organisation au service des peuples. Et dont le souci majeur est la défense vaille que vaille des intérêts des Présidents. Malheureusement l’actualité ne permet pas de démentir cette réalité. Pas d’argent, pas de Misma ? La preuve a été donnée par le chef de l’Etat ivoirien et son président en exercice, Alassane Dramane Ouattara, hier mercredi 27 février 2013 à  l’ouverture du 42ème sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. En effet, le président Ouattara, à  l’ouverture du sommet, a fait état du manque de moyens de son organisation pour sans doute justifier la lenteur constatée dans le déploiement de la totalité des forces de la Misma, censées relayer les forces françaises. Estimées à  8 000 hommes à  terme, ces forces sont présentes aujourd’hui à  73% mais la grande majorité ne participe pas aux combats en cours dans la région de Kidal qui semble être le dernier retranchement des islamistes armés. Et de conclure en appelant les donateurs à  tenir les promesses faites au mois de janvier dernier de doter la Misma de quelques 455 millions de dollars. les vérités de Déby De quoi faire sortir de ses gonds le président tchadien, Idriss Deby déçu par les atermoiements de ses pairs. A des mots à  peine voilés, Deby, qui a perdu 25 de ses soldats vendredi dernier à  l’extrême nord-est du Mali, a fustigé la lenteur dans le déploiement des forces de la Misma. « l’heure n’est plus au discours mais plutôt à  l’action », a-t-il assené aux chefs d’Etat ouest-africains. Car, a expliqué le Chef de l’Etat Tchadien, « l’ennemi n’attend pas, il faut agir, notre responsabilité est engagée ». « Vous devez au moins envoyer vos militaires dans les villes libérées, nos soldats et les maliens vont se battre dans la région de Kidal » a-t-il ajouté en appelant l’état- major de la CEDEAO à  «plus de célérité en accélérant l’envoi des troupes». Il ne croyait pas si bien dire, lui dont le pays(qui ne fait pas partie de l’Afrique de l’Ouest ) a envoyé plus de 2 000 hommes au Mali dont 1800 sont en première ligne aux côtés des militaires français dans la région de Kidal.