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Il est temps!

La proposition vient du président de la CENI guinéenne. Il s'agit de tenir le second tour de l'élection présidentielle le…

La proposition vient du président de la CENI guinéenne. Il s’agit de tenir le second tour de l’élection présidentielle le même jour qu’en Côte d’Ivoire, C’’est-à -dire le 31 octobre. Il est donc fort possible que les guinéens aillent aux urnes le dimanche prochain. On attend encore la réaction du général Président Sékouba Konaté qui doit valider ou pas cette date proposée par la CENI. Quant aux deux candidats, les réactions varient selon les camps. Du côté de l’Alliance Arc-en-ciel, Alpha Condé a accepté la date, tout en souhaitant que le décompte des voix se fasse manuellement, étant donné que des ordinateurs ont été volés à  la CENI. Cellou Dalein Diallo, lui, a souligné que la date du 31 octobre était très proche. Le leader de l’UFDG, arrivé en tête du premier tour du scrutin le 27 juin dernier, souhaiterait que les plaies de ses militants soient pansées, avant d’aller au vote. Un « calme précaire » règne dans le pays. Dans les rues, la tension est palpable, les partisans de l’un ou l’autre candidat se lancent des menaces et des accusations. On sent une certaine appréhension et les « conakrykas » ne cachent pas les craintes que leur inspire ce second tour déjà  maintes fois reporté et surtout l’après-élection. Longtemps, on s’est demandé si la Guinée ne serait pas atteinte du syndrome ivoirien. Toute l’Afrique retient son souffle en priant pour que le dimanche 31 octobre soit la date à  retenir dans l’histoire de ces deux pays dont le parcours politique est plus que tourmenté depuis des décennies pour la Guinée et depuis les années 2000 pour la Côte d’Ivoire. Aux leaders politiques des deux pays de comprendre, enfin, que ce qui doit les motiver, avant tout !, C’’est la paix, le bien-être des populations. Comprendre qu’il est temps, en cette année des cinquantenaires de montrer l’image de politiciens africains responsables, soucieux du devenir de leur peuple. Il est temps que les pauvres bougres que sont les citoyens, militants ou pas, puissent gouter à  une vie de quiétude et de développement réel enfin amorcé. La Guinée de Sékou Touré, la Côte d’Ivoire d’Houphouà«t Boigny le méritent et en ont besoin. Il est temps !