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Il était une fois un roi appelé Da Monzon

Il était une fois à  Ségou un roi, puissant mais humaniste, nommé Da Mazon, sous lequel le royaume atteint son…

Il était une fois à  Ségou un roi, puissant mais humaniste, nommé Da Mazon, sous lequel le royaume atteint son apogée. C’’est la mise en scène de cette entrée triomphale dans la ville (comme si C’’était hier) qui a constitué ce mercredi le plat de résistance de la cérémonie d’ouverture des festivités de la 8ème édition du Festival sur le Niger. Conçue et présentée par le chorégraphe Kardjigué Laà¯co Traoré, la création présente un décor original avec un roi qui rentre à  Ségou la nuit sous le bruit des coups de cannons comme pour célébrer une victoire bien grandiose. Ville mythique La ville de Ségou porte en elle la mémoire des grands royaumes du passé et l’une des plus anciennes histoires de l’Afrique de l’Ouest. Jadis capitale du Royaume bambara, fondé en 1852, elle a hérité de grandes richesses culturelles et possède un charme captivant qui vaut la peine d’être  découvert. Terre de culture et de tradition millénaire, Ségou a inspiré de nombreux écrivains et historiens, dont Maryse Condé. Ségou est également une terre de musique et de danse traditionnelles. Et on comprend à  juste titre que des musiciens natifs de cette région volent la vedette sur les grandes salles de spectacles au Mali et à  travers le monde. De Bassékou Kouyaté aux ténors de l’orchestre « Biton de Ségou » en passant la Babani Koné, Abdoulaye Diabaté, etc. la musique ségovienne à  de quoi être fière. La «Â soirée niaga », présentée la veille de la cérémonie d’ouverture, a donné à  la ville tout son sens sur le plan de la musique. Toutes les grandes voix de la chanson ségovienne s’étaient données rendez-vous sur le grand podium, appelé aussi «Â Scène Da Monzon », installée sur le Niger. Que la fête soit belle ! Carrefour de la diversité artistique et culturelle, le Festival sur le Niger est devenu en quelques années le pôle d’attraction pour de nombreux mélomanes et fans de la culture malienne à  travers le monde. «Â l’avenir de notre pays, C’’est dans notre culture. Cette culture est riche, et à  travers elle le Festival sur le Niger a multiplié des initiatives », aimait dire l’ancien ministre de l’artisanat et du tourisme, N’Diaye Bâh, «Â un grand ami du festival ». Le Festival sur le Niger 2012, prévu 14 au 19 février sous le thème  «Â Création artistique et développement », enregistre la présence de grandes vedettes de la musique malienne et africaine à  Ségou. Et l’une des attractions de cette 8ème édition sera sans doute la présence du chanteur congolais Lokua Kanza, attendu sur la «Â Scène Da Monzon » vendredi 17 février. Une grande affiche non moins importante que le passage ce soir de Idrissa Soumaro dit «Â Kar Kar », le Sénégalais Papa Diouf, ou encore celui de Khaà¯ra Harby, Abdoulaye Diabaté, de l’Ivoirien Meiway, l’Américain Heather Maxwell, prévus ce vendredi. l’un des moments les plus attendus de ces affiches sera aussi le spectacle promis par Salif Keà¯ta, la chanteuse malienne Rokia Traoré, Habib Koà¯té, le groupe de jeunes talents, «Â Pawara », Soumaà¯la Kanouté, Cheick Tidiane Seck, ou encore le groupe de rap «Â Tata Pound », etc. Pendant cinq jours, plus de 200 musiciens se produiront entre 6 scènes de spectacles installées à  travers la ville. Un vrai carrefour de fête plus avec plus de 35.000 festivaliers, selon les estimations. La ville de Ségou ne pouvait en rêver mieux pour booster son économie locale, comme l’explique le maire Ousmane Simaga. Pour qui, le Festival sur le Niger est un facteur de développement à  cause de son impact visible sur les activités des populations. Hôteliers, artisans, le petit commerce, le transport, la restauration, etc. tous les secteurs économiques sont en plein mouvement. Bonne fête !