Il n’y aura pas d’embouteillage en Azawad…

Un week-end en Azawad à  Paris les 05 et 06 avril 2014 pour célébrer le 3è anniversaire de la soi-disante…

Un week-end en Azawad à  Paris les 05 et 06 avril 2014 pour célébrer le 3è anniversaire de la soi-disante déclaration d’indépendance de l’Azawad. C’’est le dernier coup de bluff de Moussa Ag Assarid, qui a l’art de se rallier aux analyses partiales d’un historien comme Pierre Boiley, lequel confierait à  quiconque voudra l’écouter, qu’il faut une autonomie pour l’Azawad. On se souvient que le 16 février 2013, une manifestation a eu lieu à  Paris, avec la présence des députés européens François Alphonsi et Jean Jacob Bicep tous tenus par Moussa Ag Assarid, en soutien au MNLA et «aux peuples de l’Azawad ». Il n’y aura pas d’embouteillage ce week-end là  Moussa Ag Assarid, est le porte-parole pour l’Europe du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). Visé par un mandat d’arrêt international émis par le procureur général de la république du Mali d’alors, Daniel Tessougué, avec 25 autres chefs de la rébellion touarègue, on le sait impliqué, avec un discours insolent sur l’Etat malien, qu’il accuse à  tort d’avoir maintenu ce qu’il appelle « Azawad » dans le sous-développement. On sait aussi que C’’est Alphonsi, corse d’origine, membre de Corsica Libera (Parti indépendantiste corse), eurodéputé, qui ouvrira les portes de l’Union Européenne au MNLA au nom de l’autodétermination des peuples. On sait aussi que l’historien Pierre Boiley a toujours eu un discours ambigu sur la crise malienne, si bien que d’aucuns n’ont pas hésité à  déceler dans ses analyses des traces de sympathie pour le MNLA et se sont laissés aller à  dire qu’il est l’antithèse d’André Bourgeot, anthropologue et spécialiste des questions du nord. Ce faisant, il n’y a rien d’étonnant à  ce que le trio ait été choisi comme conférenciers. Scission au MNLA Ce qui ne surprend plus, C’’est qu’à  Bamako le MNLA est divisé à  cause du départ de Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, ex chargé des relations extérieures, et qui avait annoncé la création de son mouvement dissident, la Coalition des Peuples pour l’Azawad (CPA). Tandis qu’à  Paris, la communication infernale se poursuit pour remettre la question de l’autonomie de l’Azawad à  l’ordre du jour, laquelle fut le point de discorde entre Bilal Ag Chérif et Assaleh. Si l’Accord de Ougadougou, signé le 18 juin 2013, consacre le respect de l’intégrité territoriale du Mali, peut-on faire l’économie de ces questions : une autonomie pour quoi faire ? Ce sont là  des questions que les algériens connaissent bien, car elles ont été déterminantes en 2001 lorsque la Kabylie s’était révoltée après l’assassinat le 19 avril 2001 d’un jeune kabyle, Massinissa Guermah, dans les locaux de la gendarmerie et que le Mouvement Armée Kabyle (M.A.K) a demandé l’indépendance de la Kabylie, allant jusqu’à  internationaliser le conflit en saisissant l’ONU que l’on sait toujours favorable à  la cause des minorités ( le cas des Kurdes…), et en gagnant le soutien de quelques intellectuels occidentaux. Comme cela a été le cas au Mali avec les Calixthe Beyala, Hubert Védrine, Pierre Boiley et consorts. C’’est vrai, la question du Nord Mali est d’une complexité troublante. C’’est vrai, le pouvoir central a été toujours faible dans cette zone et n’y a pas mené plus qu’une politique de démission. C’’est vrai, la solution à  la rébellion est politique et C’’est ce que le gouvernement malien a compris en acceptant d’aller à  la table des négociations avec les rebelles armés… Mais, il faut dire que ce « week-end Azawad à  Paris » est la preuve que la stratégie du rouleau compresseur est en marche. Au-delà  de tout cela, cette persistance de Moussa Ag Assarid à  faire admettre l’indépendance de l’Azawad est la preuve du discrédit de la rébellion. Parce qu’il est bizarre de remarquer que pendant que certains acceptent de négocier, d’autres sont cependant en train de chercher à  maintenir le statu quo.