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Il s’appellera…Sud-Soudan!

Dans une déclaration à  la presse à  Juba, la capitale du Sud-Soudan, le secrétaire général du mouvement Pagan Amum a…

Dans une déclaration à  la presse à  Juba, la capitale du Sud-Soudan, le secrétaire général du mouvement Pagan Amum a affirmé que la direction du SPLM a « pris la décision d’appeler notre nouveau pays: Sud-Soudan ». Il a expliqué que ce nom a été choisi « car les gens qui ont exercé leur droit à  l’autodétermination étaient du Sud-Soudan », ajoutant que son parti demande « au gouvernement du Sud-Soudan, au parlement et aux instances dirigeantes du SPLM de voter » pour ce nom. Sud-Soudan comme… Soudan du Sud? Le dernier né des pays africains, né de la partition avec le Soudan, une fois qu’il aura été reconnu par la communauté internationale en juillet, se nommera donc Sud-Soudan. La décision doit encore être votée par le Parlement sudiste mais cela ne devrait être qu’une formalité vu la majorité écrasante du SPLM dans cette assemblée. Lors d’un référendum tenu du 9 au 15 janvier, les Sud-Soudanais ont voté à  près de 99% en faveur de l’indépendance, divisant ainsi le plus vaste pays d’Afrique. Cette consultation était un élément clé de l’accord de paix qui avait mis fin en 2005 à  plus de deux décennies de guerre civile meurtrière entre le Nord, principalement musulman et arabe, et le Sud, majoritairement chrétien et noir. Selon les termes de l’accord, la séparation effective est attendue le 9 juillet. Les spéculations allaient bon train sur le nom que portera le nouveau pays. La République du Nil, le Cush, ou le Nouveau Soudan figuraient également sur la liste des noms éventuels. Est-ce par manque d’imagination? Les leaders du tout jeune pays ont décidé de garder le nom par lequel ils ont toujours été appelés depuis le début de la guerre civile, il y a plus de 25 ans. Peut-être est ce par peur de voir l ecordon se couper trop brutalment. Il est vrai que les rapports à  venir entre les deux pays risquent d’êtres complexes. Tant au point de vue socio-politique qu’économique, le Sud-Soudan ne disposant pas de débouchée sur la mer, devra forcément composer avec le Soudan dont il dispose de la majeure partie des ressources minières. Des premières heures difficiles Hasard ou pas, le Sud-Soudan, à  peine né, fait déja face à  de nombreux .Plus de 200 personnes ont trouvé la mort, selon des responsables sudistes, dans des affrontements entre l’armée sudiste et des rebelles la semaine dernière dans la région de Jonglei. Ce bilan est deux fois plus important que celui avancé vendredi (105 morts) par la branche militaire du Mouvement populaire pour la libération du Soudan (SPLM), les ex-rebelles aujourd’hui à  la tête de l’armée de la région semi-autonome du Sud-Soudan. « Nous avons compté 201 morts. J’ai participé à  l’enterrement de certains », a déclaré à  l’AFP Stephen Kuol, ministre de l’Education pour l’Etat de Jonglei, au retour d’une mission dans le comté de Fangak, o๠les heurts ont eu lieu. « Nous avons perdu 197 des nôtres dans le comté de Fangak lors d’attaques haineuses menées par les forces de George Athor contre une population civile sans défense », avait déclaré avant lui Pagan Amum, secrétaire général du SPLM. « Ca a été un massacre », a-t-il affirmé. Des affrontements distincts ont eu lieu vendredi dans une autre province du Sud-Soudan, l’Equateur occidental, entre des tribus d’éleveurs rivales, Dinka et Jur, a indiqué le gouverneur adjoint de la province. Le porte-parole de l’armée sudiste a confirmé une hausse du bilan, précisant qu’il y avait beaucoup plus de victimes civiles qu’initialement estimé et qu’il n’y avait pas eu de nouveaux heurts depuis la fin des combats le 10 février. M. Athor n’a pas répondu à  ces accusation mais a, en revanche accusé sur une radio soudanaise indépendante la SPLA d’avoir lancé les hostilités.