Incendie au Dabanani : Ils ont tout perdu !

Le feu a brulé plusieurs heures C'’est la désolation et le désespoir qui se lisaient sur les visages des commerçants…

Le feu a brulé plusieurs heures C’’est la désolation et le désespoir qui se lisaient sur les visages des commerçants ce matin. En fouillant les décombres, l’espoir de retrouver des marchandises étaient très minces. Les produits vendus dans cette partie du grand marché de Bamako, textiles, vêtements, téléphones portables etc, tout a flambé. Le sinistre s’est déclaré dans la nuit du jeudi au vendredi au Dabanani aux environs de 2heures du matin et a duré toute la nuit. Pour le moment les pompiers n’ont pu établir avec exactitude la cause mais selon les témoins, un court-circuit serait à  l’origine du feu qui a brulé plus d’une centaine de kiosques et ateliers. Plus d’une centaine de boutiques sont entièrement calcinées et des millions de francs de marchandises ont été perdus par les commerçants qui se préparaient pour les fêtes de fin d’année. Ce sont surtout les tailleurs qui ont fait les frais de cet incendie. La quasi-totalité des machines et des vêtements confectionnés ainsi que les tissus en stock est partie dans les flammes. Le drame C’’est que le feu s’est déclaré en pleine nuit. Le marché étant désert, les rares témoins ont mis du temps à  se rendre compte du problème et informer les secours. Encore un court-circuit Si la thèse du problème électrique se confirme, ce sera le énième incident de ce type qui jette des honnêtes gens dans la faillite du jour au lendemain. Quand on voit la manière anarchique dont sont effectués les branchements, on se pose volontiers la question de savoir comment est géré cet aspect de l’installation des marchés. Ces commerçants qui payent leurs taxes et patentes, s’approvisionne de manière anarchique en créant de véritable araignée de fils au-dessus de leurs propres têtes, se mettant eux-mêmes ainsi en danger. Il serait vraiment temps de corriger la situation, surtout que la mairie s’est lancé depuis quelques mois dans la construction de nouveaux magasins, tout juste à  côté d’ailleurs de celles qui ont brûlé aujourd’hui. l’intérieur du marché devient de plus en plus touffu avec des boutiques ou plutôt des kiosques qui se multiplient avec plus ou moins de contrôle. Toute infrastructure, et particulièrement les sites commerciaux devraient être construites ou installées de manière à  faciliter les secours. Ce qui n’est pas le cas de la plupart des marchés de Bamako o๠le moindre début d’incendie se retrouve très vite transformée en véritable sinistre à  cause, parfois de la lenteur des secours, mais le plus souvent de l’inaccessibilité des lieux. l’une des victimes a d’ailleurs tenu à  saluer l’intervention des pompiers. « l’endroit est difficile d’accès et ils ont fait ce qu’ils ont pu »nous dit-il avec un geste de dépit.