Ingénieur Conseil : l’ordre de bataille

C'’est pour faire connaà®tre cette profession, plutôt discrète et surtout sous-exploitée au Mali que l'Ordre national des ingénieurs conseils organise…

C’’est pour faire connaà®tre cette profession, plutôt discrète et surtout sous-exploitée au Mali que l’Ordre national des ingénieurs conseils organise les premières Journées de l’ingénieur, du 28 au 30 avril prochain. Cet évènement permettra, pendant trois jours, aux acteurs de la profession et au public d’échanger sur « l’offre afin de la faire évoluer et de l’améliorer », explique Arboncana Maà¯ga, président de la commission d’organisation et promoteur du cabinet Lobou Conseils. « Notre profession participe énormément au développement du pays, même si notre travail n’est pas toujours visible », poursuit-il. En effet, la mission de l’ingénieur conseil au Mali comprend tout ou partie des prestations que sont « la conception technique et économique de l’ouvrage, la direction des études en matière d’ingénierie, l’assistance au maà®tre d’ouvrage, le contrôle technique, l’expertise des ouvrages, et la coordination des études ». De ce fait, l’ingénieur conseil intervient dans toutes les étapes de la vie d’un ouvrage, qu’il soit une route, un aménagement hydro-agricole ou encore un barrage. « Notre contribution est d’environ 2% au PIB national et nous aimons à  dire que si le médecin qui fait mal son travail met en danger une vie, l’ingénieur, lui, peut mettre en péril des centaines, voire des milliers de vies », assure M. Maà¯ga. La profession fait face à  des problèmes de déontologie, comme l’illustrent les derniers cas de malfaçon d’ouvrages tels que le bâtiment qui s’est écroulé à  l’ACI 2000, ou encore la route Bamako-Ségou. à€ l’Ordre, le Président Boubacar Sissao, du cabinet BGET, et son équipe travaillent à  conserver la confiance des clients, qu’ils soient l’à‰tat, des organisations internationales, des communautés ou des particuliers. « Nous allons profiter des journées pour nous pencher sur nos problèmes. l’harmonisation de notre tarification, mais aussi la question des normes seront particulièrement évoquées. La formation de ressources humaines de qualité est également une préoccupation », explique-t-on. à€ ce jour, seules 6 femmes sont membres de l’OICM qui regroupe les bureaux d’études et les ingénieurs conseils. « C’’est également un défi pour nous d’attirer plus de femmes dans la profession. Nous espérons que ces journées vont permettre au public féminin de mieux connaà®tre notre secteur », conclut Arboncana Maà¯ga.