Insécurité à Bamako : l’inefficacité des nouvelles mesures

Le phénomène de l'insécurité, dans le district de Bamako et environs, a atteint ces derniers temps, des proportions inégalées. braquages…

Le phénomène de l’insécurité, dans le district de Bamako et environs, a atteint ces derniers temps, des proportions inégalées. braquages et vols à  main armée se multiplient Le bon vivre d’antan de la capitale s’est mué en un lointain souvenir. Partout, l’on assiste à  une prolifération de malfrats et de délinquants de la pire espèce. Face aux agressions de toutes sortes, la psychose de l’insécurité rode à  chaque coin de rue. Même entre quatre murs, dirait l’autre, le paisible citoyen ne dort plus que d’un œil. De jour comme de nuit, l’on assiste à  des feuilletons d’assassinats, de braquages, de vols à  main armée, de vols avec effraction et extorsion… L’inefficacité des mesures de sécurité Serait-ce les moyens matériels et humains qui manquent à  nos forces de sécurité pour amoindrir le fléau ? Assurément non ! D’autant plus que les mêmes « forces » ont été incapables de répondre à  la même question lorsqu’elle avait été posée par le ministre de la Sécurité intérieure Sadio Gassama, le 27 janvier dernier. Quelque part, l’insuffisance de moyens peut expliquer le développement du grand banditisme. Dans tous les cas, l’on ne saurait parler de manque de matériels roulants à  la police, dans la mesure ou ce corps apparaà®t véritablement comme le mieux loti. En effet, le 27 janvier dernier, pendant au moins 8 heures, le ministre Sadio Gassama et ses agents avaient échangé sur des problèmes qui ne sont pas nouveaux. Il a été beaucoup question des handicaps et des contraintes qui font que les forces de l’ordre n’arrivent pas à  traquer et à  neutraliser les bandits. Dès lors, des patrouilles de grandes envergures sont organisées avec une mise en synergie de l’ensemble des acteurs de la sécurité. Bonne initiative certes. « Vous connaissez déjà  les noms de certains chefs de bande, il vous suffit de vous organiser de façon professionnelle pour réussir à  les neutraliser ». Par ailleurs, l’on assiste beaucoup plus à  un combat de façade qu’à  un combat d’envergure contre le fléau de l’insécurité. Les bandits continuent d’opérer tranquillement Au nombre des mesures mises en place par les autorités en charge de la sécurité intérieure, il faut essentiellement retenir l’opération de patrouille organisée chaque soir, de 23 heures à  05 heures du matin. Opération qui, jusqu’à  preuve de contraire n’a pas produit les effets escomptés. Car, au lieu de malfrats et autres, les agents s’attaquent plutôt à  des paisibles citoyens. Les endroits les plus réputés dangereux sont « feintés » sciemment par ses agents de sécurité, au profit des grandes artères illuminées par les pittoresques lampadaires de la capitale. Loin de reculer devant les maigres représailles mises en application par les autorités, ces bandits semblent se confiner dans une forme de répit leur permettant de peaufiner leurs stratégies. En tout cas, si volonté réelle il y’a, il faut alors prendre le taureau de l’insécurité par les cornes, revoir la copie du déploiement des agents, afin que les endroits qui abritent le mal soient impérativement couverts. C’’est ainsi que certains quartiers de la capitale, comme, Niamakoro, Yirimadio, Sénou, Baco Djikoroni, Daoudabougou, Sébénikoro, Kalaban-coro, Sangarébougou, vivent l’insécurité. Pour des agentis censés connaà®tre le nid des bandits, ce ne sont réellement pas les moyens matériels qui manquent pour mener à  bien la mission. C’’est surtout une prise de conscience soutendue par un devoir civique qui manque à  ces agents dont le comportement est décrié à  juste raison par les citoyens. Faute de quoi, la politique sécuritaire mise en place est purement vouée à  l’échec.