Insécurité à Kalaban-coro : la population aux abois

Plus que jamais, la création d'un commissariat de police s'impose à  Kalaban-coro. C'’est presque dans une jungle que vivent aujourd'hui…

Plus que jamais, la création d’un commissariat de police s’impose à  Kalaban-coro. C’’est presque dans une jungle que vivent aujourd’hui les populations quasiment laissés à  elles-mêmes. Plus une nuit, une journée ne passe sans qu’on ne recense un cas de violence, braquage ou vol simple et les habitants se retrouvent bien souvent sans recours. Quartier plutôt paisible, il y a quelques années, o๠des bamakois venaient se réfugier, loin des bruits du centre-ville, la localité bat désormais des records d’insécurité. Et pour cause. Ici, règne des ventes d’armes à  feu, des trafics à  grande échelle de stupéfiants, banditisme…A ces maux, qui coupent le sommeil aux populations, s’ajoutent la clochardisation de la couche juvénile de la localité. Laquelle, dans sa majorité, semble avoir perdu tous ses repères d’avenir, pour ne se livrer qu’à  la facilité et la recherche effréné du gain facile. O๠est la police ? Créée il y a près d’une vingtaine d’une année, la brigade de gendarmerie toujours logée dans de sombres chambres exiguà«s, semble à  bout de souffle vu son cuisant manque de moyens. Il est manifeste qu’elle est désormais incapable de circonscrire l’insécurité dans la zone. Très désemparée, la population se demande d’o๠pourrait venir le salut. « Il nous faut un commissariat de police », réclament certains habitants de la localité qui, certainement, ignorent que la création de cette entité sécuritaire requiert certaines conditions. En réalité, sur le papier, Kalabancoro est une commune rurale. Mais, de par son emplacement et son peuplement, elle n’a rien à  envier aux autres circonscriptions de Bamako. Elle compte plus de 80 000 âmes reparties entre plus de 10 quartiers et 10 villages. Aujourd’hui, la sécurité de tout ce monde pose problème. La seule brigade de gendarmerie avec des moyens dérisoires n’est plus que l’ombre d’elle-même. Ses quelques actions menées se limitent à  l’audition des plaignants et concernent les affaires civiles. D’ailleurs, à  la brigade, on se dit incapable de couvrir le quartier « avec nos moyens très faibles ». Conséquence : des bandits et autres malfaiteurs sont en train de transformer le quartier en un nid de vagabonds irréductibles, au grand dam de la population. Les rares patrouilles ne sont pas en mesure d’inquiéter les bandits tellement leur champ d’opération est vaste et incontrôlable pour une seule brigade. Autodéfense Devant l’ampleur des attaques avec des armes à  feu (les brigands se dirigent dans les familles et obligent les occupants à  ouvrir la porte de leur chambre s’ils veulent rester en vie), des jeunes s’adonnent à  la vente de pistolets à  vil prix. Dans un lieu gardé secret non loin de la brigade de la gendarmerie, des chefs de familles se ruent sur ses pistolets, qui se vendent comme du petit pain. Devant une telle situation, le département de la Sécurité intérieure et de la Protection civile est interpellé. Si les populations entreprennent de se défendre toutes seules, nul ne sait ce que cette situation pourra engendrer. Alors, avant que les choses ne se dégradent définitivement, il urge d’agir. Pour la quiétude des habitants de la localité et pour la sécurité de tous dans le district de Bamako.