Institutions : « Femmes du Mali, vous comptez ! »

On se rappelle de ce samedi 8 octobre 2011, au Carrefour des jeunes de Bamako o๠plus de 200 jeunes…

On se rappelle de ce samedi 8 octobre 2011, au Carrefour des jeunes de Bamako o๠plus de 200 jeunes (représentant divers associations et regroupements), ont signé une déclaration solennelle d’engagement avec le ministère chargé des relations avec les institutions en vue d’une meilleure connaissance et compréhension des institutions du pays. Deux mois après cet acte citoyen de la jeunesse de notre pays, ce sont les femmes qui emboitent le pas et expriment leur adhésion au projet. A la faveur d’une cérémonie grandiose, organisée ce samedi 3 décembre, plus de 300 se sont donnée rendez-vous à  la Maison de la presse. C’’était en présence du coordinateur des chefs de quartiers de Bamako, Bamoussa Touré, de la représentante de l’ONU-Femme au Mali, de l’ex-ambassadrice du Mali en Allemagne, Mme Fatouman Siré Diakité, etc. Les femmes veulent «inverser les tendances» Au total 11 associations, réseaux, fédérations et regroupements de femmes étaient représentés à  cette cérémonie. Il s’agit notamment de l’Union nationale des femmes intervenant dans la filière poisson du Mali (UNIAFEEM), l’Association des femmes catholiques du Mali (AFCM), l’Union nationale des femmes musulmanes du Mali (l’UNAFEM), l’Association malienne des femmes des Eglises protestantes du Mali (AMAFEP), le Réseau des femmes conseillères du Mali (REFCOM), la Fédération nationale des femmes rurales (FENAFER), l’Association des diplômées des sciences économiques (ADSE), Fédération des associations de femmes commerçantes et entrepreneures du Mali (FANCEM), celle regroupant les artisanes du Mali (FENAM), sans oublier les deux plus grandes structures faitières que sont la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO), et la Fédération des collectifs d’organisations féminines du Mali (FNACO). Cette cérémonie était symbolique tant l’enjeu était de taille, comme l’explique le ministre chargé des relations avec les institutions. Selon Dr Abdoulaye Sall, l’initiative de cette journée part du constat que la femme occupe une place de choix dans le développement du pays, et que le manque d’accès à  la formation et à  l’information reste le principal handicap pour jouer pleinement leur rôle. La présente initiative vise donc le réarmement institutionnel des femmes et renforcer leur citoyenneté. Organisée sous l’égide de la CAFO et de la FENACOF, la journée du samedi a consacré l’engagement solennel des femmes à  faire la leur, la préoccupation relative à  une meilleure connaissance et compréhension des institutions. La série de prises de parole des différentes représentantes de ces structures associatives a témoigné de cet engagement. Lesdits regroupements de femmes se sont ainsi engagés devant le ministre et ont exprimé leur adhésion à  la déclaration qui dit ceci : « ne vous demandez pas ce que votre pays peut vous faire pour vous, mais demandez-vous ce vous pouvez faire pour votre pays ». Cette déclaration de l’ancien président américain, John N. Kennedy, faite il y a plusieurs dizaines d’années, trouvait toute sa justification dans la cérémonie de ce samedi. «Votre acte est citoyen» De façon générale, une institution se définit comme « un principe spirituel, politique et social régi par des lois participant à  la fondation et à  l’organisation du corps social ». De ce fait, explique le ministre chargé des relations avec les institutions, les institutions du pays vont au delà  des huit de la République traditionnellement citées. Tout comme celles-ci, la famille constitue l’une des institutions les plus importantes. Car, elle permet de forger la personnalité de tout individu. Selon le ministre Abdoulaye Sall, la présente rencontre se tient au moment o๠notre pays s’apprête à  abriter prochainement des élections référendaires, présidentielles et législatives. l’enjeu de ces élections, explique-t-il, n’est plus à  démontrer. Et les femmes doivent être mieux formées afin de former à  leur tour par rapport à  la connaissance des institutions, et du rôle que le pays attend d’elles. En prenant la décision de s’engager avec le ministère des relations avec les institutions, les femmes du Mali en entendent ainsi inverser les tendances. « Vous voulez prouver que pour construire la démocratie, il faut certes des lois, mais encore plus : des femmes et des hommes conscients de leurs et devoirs pour passer de leur statut de personne, à  celui de citoyen, et de citoyen à  celui de bon citoyen en plaçant au C’œur de leurs préoccupations la connaissance et une meilleure compréhension des institutions » a déclaré le ministre Abdoulaye Sall. Avant d’ajouter : « Pour que vous comptiez, il n’y a pas mille chemins pour les femmes du Mali : celui de la connaissance, de la compréhension, de la maà®trise, du partage, de l’opérationnalisation des principes, des valeurs et des règles qui sous-tendent la société dans laquelle vous vivez à  travers ses institutions…». «Dans cette perspective, poursuit le ministre Sall, la mission et les attributions conférées à  mon département quant à  la prise de toutes mesures tendant à  faire connaitre les institutions de la République, notamment en milieux jeunes, scolaires et universitaires, constitue une opportunité pour les femmes du Mali de forger leur opinion et de pouvoir exprimer par tous les moyens pour compter ».