Institutions: Pour le renforcement de l’intégration

Moins d'un mois après sa visite à  Dakar, le ministre malien chargé des relations avec les institutions, Dr. Abdoulaye Sall,…

Moins d’un mois après sa visite à  Dakar, le ministre malien chargé des relations avec les institutions, Dr. Abdoulaye Sall, a repris son bâton de pèlerin dans le cadre de l’atteinte son ambition de «renforcer l’intégration sous-régionale à  travers les institutions des pays respectifs ». Sur invitation de son homologue du Niger, M. Elhadj Laouili Chaà¯bou, le ministre Sall vient de boucler ce mercredi 21 décembre quatre jours de visite de travail à  Niamey. Pour le ministre Sall, qui tire un bilan satisfaisant de cette visite, la volonté nigérienne d’impulser une nouvelle dynamique à  la renaissance des institutions, ne souffre d’aucun doute. Créer un cadre de concertation dans la zone UEMOA La visite du Dr Abdoulaye Sall à  Niamey, tout comme celle à  Dakar s’inscrivait dans le cadre des prises de contact et des préalables pour la réalisation de l’engagement pris en 2010, par la Commission de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA) à  financer la création d’un Cadre de Concertation des ministres en charge des relations avec les institutions dans la zone et la réalisation de «l’Etude sur les départements en charge des Relations avec les Institutions ». « Cette mission a permis ainsi de constater que, malgré l’existence des ministères des relations avec les institutions dans l’ensemble des huit pays de la zone UEMOA, les positionnements, les appellations, les missions, les attributions spécifiques, les périmètres d’action et d’intervention peuvent changer d’un pays à  l’autre, d’un remaniement gouvernemental à  l’autre», a expliqué le ministre Abdoulaye Sall à  la presse nigérienne au cours d’une conférence conjointe avec son homologue Elhadj Laouili Chaà¯bou. En effet, si au Niger le ministère des relations avec les institutions suit les rapports entre le gouvernement et les institutions de la République et veille au respect des dispositions constitutionnelles, législatives et réglementaires régissant les rapports entre le pouvoir exécutif et les différentes institutions, au Mali, ledit ministère est chargé de prendre toutes mesures tendant à  faire connaà®tre les institutions, notamment en milieux jeune, scolaire et universitaire. Quant au Sénégal, le ministère des relations avec les institutions suit la mise en place des institutions parlementaires de la CEDEAO, de l’UEMOA, des autres régions d’Afrique et de l’Union Africaine. Une rencontre de haut niveau à  Bamako Les échanges entre les ministres Chaà¯bou et Sall ont donc permis d’exprimer la conformité de leurs points de vue sur le processus de création du Cadre de Concertation et le lancement de l’Etude sur les départements en charge des relations avec les institutions de la sous-région, confiés au ministère de relations avec les institutions du Mali en 2010 par la Commission de l’UEMOA. Au terme de la visite, les deux ministres ont convenu de suggérer à  leurs présidents de la République respectifs, à  la Commission de l’UEMOA et à  leurs autres homologues de la sous-région, la tenue à  Bamako avant le 15 février 2012 d’une Rencontre de Haut Niveau dédiée à  la création du Cadre de Concertation et au lancement de l’Etude avec comme thème fondateur, innovant et fédérateur « la Renaissance des Institutions en Afrique de l’Ouest face aux enjeux, aux défis et aux perspectives du IIIème Millénaire ». « Sur le plan technique, précise une source au ministère malien, il s’agit de faire précéder cette Rencontre de Bamako d’une Table Ronde des Conseillers des ministres en charge des relations avec les institutions en vue de la conceptualisation, de l’élaboration et de la validation du futur Cadre Harmonisé de Concertation Ouest-Africain/Ministère des relations avec les institutions, des recommandations fortes qui seront issues de la Conférence Débats afin d’alimenter l’Etude à  réaliser » dira encore le ministre. Le ministre malien des relations avec les institutions et à  son équipe, ont mis à  profit cette visite de travail pour échanger, par ailleurs, avec les présidents et/ou représentants désignés des différentes institutions de la République du Niger pour s’enquérir de l’état des lieux, de la nature et des perspectives des relations/rapports qu’elles entretiennent avec le gouvernement. Aussi, il a été question des enseignements que le Mali (sur le chemin du référendum et des élections générales de 2012), peut tirer de l’expérience nigérienne qui vient d’organiser, de réaliser et de réussir six scrutins pendant ces dernières années. Au nombre des personnalités rencontrées dans ce cadre, figurent le chef de l’Etat nigérien Issoufou Mahamadou, du Premier ministre, Rafini Brigi, du président de l’Assemblée Nationale, Hama Amadou, de la présidente du Conseil Constitutionnel de Transition, Mme Salifou Fatoumata Bazèye, du président de l’Observatoire National de la Communication, représenté par M. Ali Sountalma Ousseini, et le Vice-président et du Médiateur de la République, M. Amadou CHEIFFOU.