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Intensification des attaques au Mali

Hier dimanche, l’attaque d’un convoi de la MINUSMA a fait un mort et sept blessés dont trois grièvement à Douentza dans…

Hier dimanche, l’attaque d’un convoi de la MINUSMA a fait un mort et sept blessés dont trois grièvement à Douentza dans la région de Mopti. Cette nouvelle attaque fait suite à beaucoup d’autres qui ébranlent un peu plus la climat sécuritaire déjà très fragile du pays.

Une mine a explosé au passage d’un convoi de la Minusma. La déflagration a été suivie par des tirs nourris d’armes automatiques, pris à défaut par la riposte des casques bleus, les assaillants ont pris la fuite. La mission onusienne a ensuite déployé l’un de ses hélicoptères de combat pour les prendre en chasse mais s’est résolu à porter assistance aux blessés. Un casque bleu togolais et deux civils ont néanmoins perdus la vie. Depuis New-York, le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-Moon, par la voix de son porte-parole Stéphane Dujarric, a condamné dans les termes les plus forts cette attaque. Avant de rajouter qu’elles n’affaibliront pas la détermination de la Mission d’appliquer pleinement son mandat.

Un peu plus tard le même jour, au Nord à Tombouctou, des hommes armés ont attaqué la base malienne de Gourma Rhaous. L’attaque a été revendiquée par le groupe islamiste Ansar Dine qui confirme un peu plus que le cessez-le feu négocié par le président du haut conseil islamique Mahmoud Dicko n’était qu’utopique. « Nos combattants ont totalement investi la base, nous avons emporté cinq véhicules, dont un équipé d’une mitrailleuse » pouvait-on lire dans le communiqué. Le groupe dirigé par Iyad Ag Ghaly avait déjà revendiqué la destruction de deux hélicoptères français dans la région de Kidal.

Devant l’urgence, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a convoqué un conseil de défense hier soir pour donner des instructions « afin que les forces de sécurité adoptent plus une position mobile et non plus statique dans plusieurs localités du pays, notamment ceux du Nord ».

A Paris, le ministre de la Défense français à appeler le Mali à faire avancer le processus de paix principalement dans le Nord du pays qu’il juge toujours instable.

« Il importe que les maliens prennent à bras le corps leur propre sécurité, cela passe aussi par des initiatives politiques » a-t-il déclaré.

Cet appel fait écho à la mort d’un soldat français vendredi dernier, dont le véhicule a sauté sur un engin explosif dans la région de Kidal.

Nord et Sud : même combat

Il y’a deux semaines un groupe de bandits armés avait tiré sur un jeune homme en plein après-midi, en face d’Ecobank pour le déposséder d’une importante somme d’argent. Quelques jours plus tôt l’attaque du poste de péage de Sanankoroba faisait trois morts, à ceux-là il convient d’ajouter de multiples larcins qui secouent de jour en jour la quiétude de la population et suscite de plus en plus de craintes. Dès lors, le gouvernement a pris des mesures à travers un important dispositif sécuritaire pour assurer la sécurité et cela à deux mois d’une échéance d’importance, le sommet Afrique-France.