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Intervention au Nord-Mali : le plan dans sa phase de finalisation

Le plan d'intervention militaire qui devra être présenté le 26 novembre courant par la Communauté économique des Etats d'Afrique de…

Le plan d’intervention militaire qui devra être présenté le 26 novembre courant par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au conseil de sécurité des Nations unies. Selon Cheaka Aboudou Touré, représentant spécial du président de la Commission de la Cédéao pour le Mali, cette réunion, qui se poursuivra jusqu’à  dimanche prochain, permettra d’élargir et de renforcer le consensus entre toutes les parties concernées ou intéressées, dans l’esprit des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, et surtout, à  la lumière des conclusions de la réunion du Groupe de soutien de suivi de la situation du Mali. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi dans une allocution à  cette occasion, sur recommandation du Groupe de soutien et de suivi, le concept opérationnel de la Cédéao sera soumis à  un examen croisé de tous les partenaires présents à  la rencontre aux fins de bénéficier des avis éclairés d’éminents experts de la sous-région et de la Communauté internationale. Il a annoncé la mise en place d’une force internationale sous la direction africaine, et qui soit à  même d’offrir toutes les garanties de succès contre le sanctuaire du terrorisme international qui semble prospérer dans les régions occupées du nord du Mali. C’est avec optimisme que la Cédéao envisage la prochaine saisine du Conseil de sécurité pour une résolution autorisant l’usage de la force sous le chapitre 7 de la Charte des Nations unies, au cas o๠les solutions politiques par le dialogue que nous privilégions en ce moment viendraient malheureusement à  échouer, a-t-il noté. Pour Cheaka Aboudou Touré, chaque jour qui passe sans dissuasion significative, accroà®t les capacités de nuisance des groupes criminels et terroristes et augmente ainsi leurs chances de s’incruster davantage et de manière durable dans le tissu social des populations envahies. D’oà¹, a-t-il insisté, l’urgence de développer une stratégie concertée régionale, avec l’appui multiforme de la Communauté internationale, pour l’éradication, sous le leadership des forces armées de défense et de sécurité maliennes, des réseaux mafieux de narcotrafiquants et de djihadistes incompatibles avec la promotion des valeurs humaines de paix, de justice sociale et de démocratie éclairée. Il a préconisé dans ce sens, le renforcement à  court terme des capacités organisationnelles et opérationnelles des forces de défense et de sécurité maliennes pour le rétablissement de l’intégrité territoriale du pays. Au total, nous devrons aller vite, mais en tenant compte des conditions objectives de réussite pour permettre au Mali de retrouver sa place dans le concert des nations démocratiques et prospères, a conclu Cheaka Aboudou Touré. Le ministre malien de la Défense et des Anciens combattants, le colonel-major Yamoussa Camara a insisté de son cô té sur le caractère inévitable de l’emploi de la force en disant que «la guerre est inévitable. Mais dans tous les cas, comme on le dit, toutes les guerres se terminent toujours autour d’une table de négociation. Le Mali est dans cette logique- là . On est prêt à  négocier, mais négocier avec qui ?». Camara a laissé entendre que son pays est «prêt à  négocier avec les groupes armés qui sont maliens, mais qui n’auront pas posé d’exactions inadmissibles à  l’encontre des populations et qui acceptent l’unité nationale et l’intégrité territoriale et surtout qu’ils acceptent le caractère laà¯c et la forme républicaine de l’ Etat». Il a conclu que «une fois que ces fondamentaux sont acceptés, on est prêt à  négocier avec tous les autres groupes armés». Le Conseil de sécurité de l’Onu avait adopté le 12 octobre une résolution préparant le déploiement d’une force ouest-africaine de quelque 3000 hommes au Mali et donnant jusqu’au 26 novembre à  la Cédéao pour préciser ses plans.