Intervention militaire étrangère : oui, mais seulement au Nord

La CEDEAO attend depuis le mois de mars dernier que le mali lui demande d'intervenir pour l'aider à  libérer le…

La CEDEAO attend depuis le mois de mars dernier que le mali lui demande d’intervenir pour l’aider à  libérer le nord. Pendant les négociations continuent, sur le plan militaire, les choses se précisent. Le chef d’Etat major général des armées maliennes, le colonel major Ibrahima Dahirou Dembélé, à  l’issue d’une réunion de ses pairs ouest-africains qui s’est achevée hier a déclaré que les troupes de la CEDEAO étaient les bienvenues. Mais seleument au Nord. Pas besoin d’eux à  Bamako La précision est importante car l’organisation sous-régionale avait décidé il y a quelques semaines, après l’agression du Président de transition, d’envoyer des hommes pour sécuriser les institutions, toutes logés à  Bamako. C’est donc un niet catégorique qui vient de lui être opposé par l’armée malienne. Cette dernière s’estime pleinement capable d’assurer la sécurité dans la capitale. Pour le responsable militaire, le président intérimaire malien Dioncounda Traoré, lui-même a renouvelé sa confiance aux forces armées et de sécurité maliennes pour assurer sa sécurité. Aucun besoin donc de recourir à  des troupes venues de l’étranger. Cette sécurisation des institutions était un des trois principaux points inscrits à  l’agenda de la réunion des chefs d’Etat major ouest-africains qui visait à  finaliser les modalités d’intervention de la MICEMA (Mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest au Mali). Ensemble pour la « reconquête » du nord Les deux autres points à  l »ordre du jour de la rencontre ont porté, d’une part, sur la réorganisation, l’équipement et la formation des éléments de l’armée malienne, et d’autre part, sur la stratégie à  mettre en place pour la reconquête des régions nord occupées. Un accord a été trouvé sur ces différentes questions, selon colonel-major Dembélé qui a souligné que l’appui attendu par les forces armées se rapportait notamment à  la logistique et à  la couverture aérienne. Ainsi, la MICEMA compterait de un à  trois bataillons comprenant chacun de 600 à  800 hommes pouvant se déployer progressivement en appui aux forces gouvernementales maliennes. Les troupes ouest-africaines aussi bien que forces gouvernementales engagées seraient placées sous un commandement intégré. Les conclusions de la rencontre se Bamako seront soumises à  un prochain sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO.