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Interview: « Une réglementation à l’état embryonnaire »

Journal du Mali : Quel est le volume du marché de la sécuritéprivée ? Secongo Clotcho Sanogo : Le secteur…

Journal du Mali : Quel est le volume du marché de la sécuritéprivée ? Secongo Clotcho Sanogo : Le secteur a beaucoup évolué ces deux dernières décennies au Mali, car nous sommes passés de 200 à  300 sociétés, avec au moins 30 000 agents de sécurité. Nous n’avons pas le chiffre exact, mais on avoisine les 5 milliards de francs CFA de chiffre d’affaire annuel. Alors oui, le volume du marché de la sécurité privée n’est pas à  sous-estimer. Pourtant, seules dix agences répondent réellement aux critères administratifs et règlementaires. Comment l’ASP forme-t-elle les agents pour faire face aux attaques terroristes? La menace terroriste est en elle-même une problématique délicate en termes de sécurité privée, car elle est difficilement identifiable. Il n’est pas aisé de faire face aux attaques car le dispositif de sécurité au niveau national est lui-même défaillant. Mais l’Académie de la sécurité professionnelle (ASP), reconnue au plan international et certifiée par l’institut de certification UNITAS World Canada, a pris l’initiative de former les responsables sécurité de toutes les entreprises du Mali. Ainsi, nous pourrons plus facilement dérouler un plan de sécurité anti-terroriste. La réglementation du secteur doit-elle évoluer? Absolument, car le secteur est encore à  l’état embryonnaire. La réglementation actuelle ne peut que donner des autorisations aux agences de sécurité, et rien d’autre. Or, elle doit pouvoir prendre en compte toutes les activités du secteur, notamment la formation des agents. En un mot, la réglementation doit prendre en compte la question tant délicate de la sécurité dans toute sa forme.