Investissements en Afrique : Les acteurs se concertent à Bamako

La complexité des règles et des procédures administratives est un frein majeur au développement du secteur privé et de l'investissement…

La complexité des règles et des procédures administratives est un frein majeur au développement du secteur privé et de l’investissement dans les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). l’Agence pour la Promotion des Investissements (API-Mali) organise cette rencontre entre les acteurs du secteur privé malien et étrangers. Deux jours durant, les participants au forum de Bamako examineront les bonnes pratiques et les expériences réussies dans le domaine. Des expériences en matière de modernisation des procédures administratives, comme le précise l’API. Ces procédures se définissent en trois axes stratégiques qui sont la transparence, la simplification et la publicité des règles. Par ailleurs, la formalisation des micro-entreprises, enjeu économique majeur pour le continent, constituera un cas d’étude privilégié placé au C’œur des débats et des discussions. l’API-Mali nous précise que le forum se déroulera autour de quatre objectifs principaux. Les acteurs examineront l’impact de la réglementation, des procédures et de la gouvernance administrative. Cela, sur le secteur privé et l’investissement dans les pays de l’espace UEMOA. Ils feront également le point sur les meilleures pratiques au niveau régional et international en matière de facilitation des activités entrepreneuriales et de l’investissement. A cela s’ajoute la présentation des évolutions prévues par l’OHADA pour favoriser la création d’entreprises et les mesures nationales nécessaires pour maximiser leur bénéfice. Par ailleurs, il est prévu de proposer de nouvelles approches fondées sur les principes d’administration moderne. Elles permettraient d’encourager la formalisation des petites entreprises, le respect des obligations fiscales et l’accès à  la protection sociale. Facilitation du milieu des affaires en Afrique Le milieu des affaires en Afrique est encore quelque peu timide. Mais cette situation évolue très rapidement et les entreprises africaines commencent à  s’imposer aussi bien sur le plan régional, sous régional qu’international. Le ministre de l’industrie, des investissements et du commerce du Mali, Amadou Abdoulaye Diallo explique que cette rencontre se veut être une plateforme d’échanges sur la facilitation des affaires sur le continen. C’’est aussi selon lui, un espace de partage d’expériences sur la transparence dans les règles et procédures administratives liées à  l’investissement dans nos pays. Pour le cas particulier du Mali, il indique que « le Mali est aujourd’hui déterminé à  renforcer son efficacité administrative pour encourager l’activité économique. Aussi, développer son secteur privé et encourager la formalisation de son secteur informel. » Le Mali a mené plusieurs actions en faveur de la promotion du secteur privé. Parmi ces actions, la création du guichet unique qui permet la création d’entreprise en seulement 72h à  travers l’Agence pour la Promotion des Investissements. « Pour renforcer et compléter ce dispositif, il est apparu nécessaire de mettre des services d’information et de conseil, à  la disposition entrepreneurs et de leur apporter le soutien dont ils ont besoin pour créer et gérer leur propre entreprise » ajoutera le ministre qui indique que la plupart des entrepreneurs maliens et africains en général, exercent leurs activités de façon extralégale dans le secteur informel. Cela dit, il reconnait que la complexité des règles et procédures administratives est une des principales raisons de cette non formalisation qui handicape et fragilise nos économies. Le secrétaire général de la CNUCED, Petko Draganov s’est montré très optimiste. Pour lui, des centaines de milliers d’entreprises seront bientôt créées en Afrique car, le secteur privé est le moteur de l’économie d’un pays. Le fait est que les entreprises africaines ne connaissent pas les avantages de la légalisation. M. Draganov espère que durant ces deux jours d’échanges, elles le comprendront mieux et que de meilleures politiques et pratiques seront mises en œuvre pour faciliter le travail.