Investiture, côté coulisses : peut mieux faire !

Un stade du 26 Mars pas tout à  fait plein. Des invités assis au soleil, ardent, de ce jeudi 19…

Un stade du 26 Mars pas tout à  fait plein. Des invités assis au soleil, ardent, de ce jeudi 19 septembre, une vingtaine de chefs d’Etats, à  l’investiture d’Ibrahim Boubacar Keita, pour un spectacle, qui au final n’a pas été à  la hauteur. Couacs, impréparation, improvisation ont dominé cette cérémonie qui aurait pu être bien plus grandiose. A qui la faute ? Beaucoup pointent le protocole du doigt, ou encore l’organisation. Mais l’évènement a-t-il été assez préparé, y a t-il eu répétition. Il semble qu’encore une fois, on se soit pris à  la dernière minute pour faire les choses. Résultat, rien n’a vraiment fonctionné, hormis peut être la conférence de presse avec Idriss Déby, François Hollande et Ibrahim Boubacar Keita. Le retard, la cérémonie, il faut le dire, a fait trembler tout le reste. Ce n’est qu’aux environs de 11h30 que François Hollande a fait son apparition, suivi du Président de la République dans une voiture décapotable. Ibrahim Boubacar Keita a ensuite pris place au présidium. Quand le protocole est dépassé par les événements Une chose est sûre, la mise en œuvre de la cérémonie d’investiture, acte deux, aura donné des sueurs froides à  nos amis du Protocole de la République. Les changements dans le programme, le manque d’information précise sur les arrivées des chefs d’Etat… à  les voir courir dans tous les sens, on ne pouvait que les plaindre. Et espérer pour eux que les choses aillent en s’améliorant, pour une meilleure image de notre pays! Les journalistes nationaux, indésirables? Fouilles, blocage à  l’entrée, agressivité des forces de sécurité… les journalistes maliens ont tout vu au cours de cette journée particulière. La dizaine des journalistes nationaux massée à  la porte a été trimbalée par les policiers malgré leurs badges alors que leurs homologues étrangers passaient sans difficulté. Il leur a même été reproché d’être venus au palais avec « leur sac »… N’eut été l’intervention du directeur de la DIRPA Souleymane Dembélé, les hommes de médias maliens allaient rater cet événement historique. Dépités par le mauvais accueil, certains ont même renoncé à  couvrir l’événement. Le correspondant de la Voix de l’Amérique, Soumaila Guindo, est ainsi rentré chez lui parce que les policiers lui ont refusé l’accès au stade. Le tour d’honneur du président IBK annulé Prévu dans le programme de la cérémonie d’investiture d’IBK, le tour d’honneur du Président qui devait mettre fin à  cet évènement n’a finalement pas eu lieu. Pour justifier cette situation abracadabrantesque, la raison officielle c’est que que le véhicule militaire qui devait faire le tour d’honneur était bloqué par la foule. Il semblerait en fait, que la voiture aurait tout simplement disparue du stade…Fort à  parier qu’il y aura des explications à  donner en haut lieu. Pauvre MC! Ibrahim Diombélé n’a pas du passer sa meilleure, nuit ce jeudi 19 septembre. En Maà®tre de cérémonie, on peut dire qu’il n’a pas été servi par l’organisation pour le moins « improvisée » de la cérémonie au stade. Programme sans cesse modifié, prestation d’artistes imprévue, voiture de commandement présidentielle portée disparue… les choses ne se sont certainement pas passées comme il le désirait. « Big », avec ses années d’expérience par le domaine, a dû se ronger le frein en essayant de rattraper les couacs… Pas évident d’être MC au pays de l’impro! Réglages de micros Et pour la conférence de presse conjointe avec les Chefs d’Etat, l’équipe française s’enhardissait à  régler le son devant le pupitre de François Hollande et 3h avant l’évènement. Mais pour nous, beaucoup de confrères ont eu de la peine à  entendre le président de la République, s’exprimer, avec un micro bien trop éloigné de lui. Pour une investiture dont on attendait beaucoup, la déception a été grande pour les Maliens. Ibrahim Boubacar Keita a désormais pris fonction, il devra rehausser les exigences de la qualité à  tous les niveaux.