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Issa Dembélé : Jeune talent cherche mécène

De la voix, il en a. Du maniement de la guitare : le son produit un effet extraordinaire. Issa Dembélé,…

De la voix, il en a. Du maniement de la guitare : le son produit un effet extraordinaire. Issa Dembélé, un jeune de 32 ans, traine les pieds dans les rue de Ségou. Ce soir du samedi 14 janvier, au cours d’une de nos promenades, nous entrons dans un espace culturel appelé « Mama Africa », situé à  la mission catholique. Ce jour là , Issa était venu faire les derniers réglages pour le show de la soirée. Il anime avec un groupe pendant les manifestations culturelles et folkloriques dans les quartiers de Ségou. Le groupe et son matériel sont très modestes, mais produisent une prestation remarquable. Les habitués de cet espace culturel le confirment. Et Issa y joue un rôle de premier rang. Du talent à  revendre Le jeune artiste est un obsédé de la guitare. Pourtant, il commence d’abord comme danseur auprès du groupe «Farafina Lolo», qu’il rencontre grâce à  l’artiste Vieux Paré. Nous sommes dans les années 1998, et l’apprentissage continue jusqu’en 2003 o๠le groupe se disloque à  cause des querelles de leadership. Mais Issa Dembélé veut toujours apprendre. Il fait la connaissance de (feu) Molobaly Traoré, un grand artiste dont la renommée reste d’actualité. l’aventure avec Molobaly et son groupe continue jusqu’au décès de cette dernière. Après quoi, il intègre une troupe régionale dénommée « Maya Maya », avec laquelle il joue dans de grands festivals à  plusieurs reprises, comme le Festival sur le Niger. Un jour de cette année 2009, l’ancienne ministre de la promotion de la femme en son temps, leur promis de transmettre à  ATT la requête d’acquisition d’un orchestre. l’engagement a été respecté, et lors de la visite d’ATT et de feu Kadhafi à  la faveur de l’inauguration de la mosquée de Ségou (construite le Guide libyen), le chef de l’Etat malien remet 6 millions pour l’achat de matériels de musique. Ce jour là , ATT qui était attendu au Festival sur le Niger, demande de reprendre leur prestation. Car le produit était pur, et séduisant. A la recherche d’appui Si cette étape a permis de découvrir son talent, dans ce groupe également, les querelles de leadership handicapent sa percée. Il décide alors de voler de ses propres ailes, mais manque de moyens. La nouvelle cassette intitulée « Tignè fô mandi bi maau yé » (les gens n’aiment pas la vérité », promet d’être un succès d’audience. Dans cet opus, l’artiste se veut musicien de son temps, et aborde des sujets comme le mariage (appel à  la sauvegarde des vertus), l’éducation et le droit à  l’instruction pour tous. Certains morceaux, repris en de rares occasions (et exceptionnellement devant nous), porte le style Salif Keà¯ta. Quand on lui en demande les raisons, le jeune artiste est formel : « Salif est un maà®tre. Les mots me manquent pour le décrire. Je serai fier d’être à  ses côtés, fier d’être son élève, Salif Keita est le baobab de la musique Mandingue. Il constitue donc une source d’inspiration pour moi ». Le parcours de ce jeune artiste est atypique, et ses qualités présagent bien une carrière musicale prometteuse.