IdéesÉditos, Idées




Issiaka Sidibé au perchoir : président de l’AN ou beau-père de Karim ?

Après l'élection de Issiaka Sidibé, député RPM élu à  Koulikoro et non moins beau-père de l'honorable Karim Kéita, fils du…

Après l’élection de Issiaka Sidibé, député RPM élu à  Koulikoro et non moins beau-père de l’honorable Karim Kéita, fils du président de la République à  la tête de l’hémicycle, les commentaires fusent de partout. Les cris d’orfraies de certains journalistes et hommes politiques se mêlent aux imprécations des internautes qui se lâchent sur les réseaux sociaux. Sans oublier l’homme de la rue qui y va de ses élucubrations. Les détracteurs du régime ont saisi l’occasion pour descendre le régime en place. Les plus malins ou du moins les plus inspirés ont vite fait de transformer le slogan du président IBK ‘’Le Mali d’abord » en ‘’La famille d’abord ». Tout simplement parce que le nouveau président de l’Assemblée est le beau du fils du président. Certes la coà¯ncidence ou la proximité entre les personnalités peut paraà®tre gênante, de là  en faire un crime, il y a un pas que l’on doit bien se garder de franchir. Pour autant que l’on sache, l’appartenance ou encore les accointances d’un citoyen à  l’égard d’un homme d’Etat, fût-il chef de l’Etat, ne l’exonère pas de briguer un quelconque poste politique. Ils sont des Maliens avant d’appartenir à  tel ou tel côté, et à  ce titre, ils ont le plein droit de participer à  l’animation de la vie politique. Une manière du reste pour eux d’apporter leur pierre à  la construction du pays. On aurait crié au scandale si Karim Kéita et son beau-père avaient été nommés, mais ils ont été élus donc bénéficié de la confiance des citoyens qui avaient le choix de les mettre de côté. l’un comme l’autre ont dû mouiller le maillot pour ce hisser à  un tel niveau. Isaac Sidibé est un militant convaincu et engagé du RPM sous les couleurs duquel il fit son entrée à  l’Assemblée nationale en 2002. Et C’’est en reconnaissance de ses mérites qu’on lui préféré à  Abderahmane Niang certes valeureux mais moins dédié au parti. Karim a montré son penchant politique en s’activant pour l’élection de son père. Un combat dont la consécration a été son élection comme député en commune II. Karim bis D’autres sont allés jusqu’à  faire la comparaison entre IBK et Abdoulaye Wade qui a voulu faire dans la dévolution monarchique du pouvoir au Sénégal selon ses opposants à  l’époque. Cette comparaison est malvenue puisque contrairement à  Karim Keita, Karim Wade a été nommé par son père en qualité de ministre de la République. Sa seule tentative de briguer les suffrages de ses concitoyens s’est soldée par un échec. C’’était en mars 2009 lors des élections locales quand il a été battu à  plate couture par l’actuel maire de Dakar, Khalifa Sall, du parti socialiste. Wade fils a été battu jusque dans son bureau de vote au Point E. Quant à  Karim Keita, qui confiait à  l’hebdomadaire Jeune Afrique, n’être point influencé par son père pour son engagement politique, il a bénéficié de la confiance des électeurs. Aujourd’hui, nous devons relever le niveau du débat. Pour y arriver il faudrait voir en Karim Kéita et son beau-père des députés comme les autres animés par la volonté de faire valoir leurs compétences au service exclusif du pays. Il faudrait prendre le temps de les juger sur pièce. Ce n »est qu’après cela que les critiques auront un sens.