Le Président du Mouvement citoyen pour l’alternance, le travail et la transparence (MC-ATT), Jeamille Bittar a annoncé sa candidature pour les prochaines élections présidentielles de 2022. Dans cet entretien, il revient sur ses motivations et les contours des accusations soulevés récemment contre lui suite à des rapports du Vérificateur général transmis au Procureur anti-corruption de Bamako.
Vous avez récemment dévoilé votre projet de candidature à la prochaine élection présidentielle. Qu´est-ce qui motive cette décision?
La création et le but d’un parti politique c’est d’aller à la conquête du pouvoir et de l’exercer. Oui nous sommes porteurs d’un projet de société dont le socle tire ses fondements du consensus, ce modèle de gestion que nous a laissé notre mentor ATT. Nous avons un projet pour servir le Mali et nous y croyons. Inchallah nous serons dans toutes les élections à venir de Kayes à Kidal, pas uniquement la Présidentielle.
Vous faites partie du M5-RFP et l´idée d´une candidature unique serait à l´étude pour soutenir un seul candidat. Pourquoi vous vous démarquez dès maintenant ?
C’est vous qui le dites. Il n’y a jamais eu ce débat de candidature au niveau du M5-RFP. C’est une première information, nous restons M5RFP.
Comment se porte aujourd’hui le MC-ATT et quels en sont les objectifs à moyen et long terme?
Votre présence est un témoignage de notre bonne santé et je vous confirme notre participation prochaine à toutes les échéances avec le regroupement Pole Politique du Consensus, un regroupement de 23 formations politiques dont j’en suis le président. Nos objectifs sont clairs, aller à la conquête du pouvoir et l’exercer.
Vous êtes épinglé dans les rapports du Vérificateur Général récemment déposés sur la table du procureur anti-corruption et êtes menacé d´éventuelles poursuites judiciaires. Comment réagissez-vous à cela ?
Vous me donnez une information que j’ai apprise par voie de presse. Les problèmes de justice se règlent à la justice, pas dans les journaux. Je suis un Malien de droit commun et reste et demeure un justiciable. Chacun son boulot, la lutte contre la corruption et la délinquance financière est et demeure une de nos priorités. Cela figure bel et bien dans le projet que je porte.
Ne craignez-vous pas un impact négatif de cette affaire sur votre avenir politique?
Je reste serein et déterminé. Souvent un peu de publicité, ça fait du bien. Non, soyons sérieux, vous pensez réellement que si c’était le cas, Sanogo ou IBK allait me laisser respirer ? Mon avenir politique est entre les mains de Dieu et le peuple malien saura faire le bon choix. Cette fois-ci je suis prêt pour le défi.
Propos recueillis par Germain Kénouvi
