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Jean-Claude Sidibé : « Le seul secret c’est le travail »

Le basket-ball malien continue de briller et les compétitions qui se suivent confortent la position du Mali comme nation montante…

Le basket-ball malien continue de briller et les compétitions qui se suivent confortent la position du Mali comme nation montante de la discipline. Pour le président de la Fédération malienne de basket-ball (FMB), Jean-Claude Sidibé, en fonction depuis mai 2014, le meilleur reste à venir.

2016 a-t-elle été une bonne année pour le basket-ball malien ?

Le bilan est totalement positif pour plusieurs raisons. L’année 2016 a vu tout le programme du bureau fédéral exécuté. Le championnat national et la coupe du Mali ont été joués selon le programme établi. Les différentes conférences programmées ont été exécutées. Le Mali s’est qualifié pour deux coupes du monde en Espagne, et occupe aujourd’hui le meilleur rang qu’aucun pays africain n’a jamais eu en compétition. Nous avons également été troisièmes à l’Afrobasket junior au Rwanda. Nos dames ont remporté l’Afrobasket junior en Égypte. Voilà autant de succès qui nous font dire que 2016 a été une année faste pour nous. Nous espérons que 2017 soit encore meilleure.

Qu’attendez-vous de l’année qui commence ?

Nous avons huit grands rendez-vous en 2017. Nous aurons deux Afrobasket cadets (filles et garçons), deux Afrobasket sénior garçons à Brazzaville et sénior dames ici à Bamako. Nous aurons également deux Coupes du monde junior : en Italie pour les filles et en Égypte pour les garçons. Il y a également les Jeux islamiques et les Jeux de la Francophonie à Abidjan en Côte d’Ivoire. Nos objectifs sont de gagner encore plus de trophées. Nous espérons remporter pour la cinquième fois l’Afrobasket junior dans la catégorie dame. Avec les garçons, l’objectif est de remporter un titre avec au moins une des équipes. D’ores et déjà, nous nous préparons activement. Je peux vous assurer que le Mali sera présent au rendez-vous.

12 trophées remportés en 10 ans par les sélections nationales féminines dont quatre les deux dernières années. On peut dire que le basket dame le pion aux autres disciplines…

Le seul secret c’est le travail. Nos techniciens sont formés. Nous programmons et effectuons beaucoup de stages et de formations chaque année. Nos techniciens sont constamment à l’œuvre pour rehausser l’image du Mali. Le secret c’est de travailler pour pouvoir récolter ce que l’on a semé.

Le basketball draine pourtant moins de financement que le football, par exemple.

On se débrouille avec le peu de moyens que nous avons. De toutes les façons, ce ne sera jamais facile avec le ministère des Sports. Le football a beaucoup plus d’écoute que nous, c’est normal. Nous sommes donc un peu lésés, mais grâce à nos sponsors, nous arrivons à nous tirer d’affaire.

2017, c’est aussi un championnat nouvelle formule. Pourquoi ce changement?

C’est une promesse de campagne qui se concrétise. Nous avons un championnat qui a un niveau assez bas, notre ambition est de le rehausser. La nouvelle formule, c’est donc un championnat de poule unique où toutes les équipes vont se rencontrer en aller et retour. L’objectif est de permettre aux clubs maliens qui se distingueront, de sortir afin de participer à d’autres compétitions au niveau régional et international.

Quel accueil font les responsables des équipes à la nouvelle formule ?

Il n’y a aucune contestation ou mécontentement à ce niveau. Au contraire, c’est un engouement impressionnant qui est constaté. Certaines équipes ont d’ores et déjà fait venir d’Algérie ou de Dakar des joueurs et joueuses qui étaient partis pour jouer là-bas.

Une polémique a entouré le voyage des joueurs en juin dernier. Il s’agit de cette fameuse nuit à l’aéroport en Espagne. Que s’est-il passé ?

Nous avons tous passés la nuit sur place. J’étais avec les enfants. Nous avons eu un problème à l’aéroport Mohamed V de Casablanca. Lorsque nous sommes arrivés à 5 heures du matin, on nous a interdit de passer la frontière pour accéder à la zone internationale. Nous avons donc dû attendre pendant 2 heures. Fatigués, les joueurs ont décidés d’attendre sur le carreau. C’est tout.