Jean Dembelé, né pour la danse

Vivre de la danse au Mali est un combat qu'a engagé Jean Kassim Dembelé, dans un pays o๠la discipline,…

Vivre de la danse au Mali est un combat qu’a engagé Jean Kassim Dembelé, dans un pays o๠la discipline, présente dans la vie quotidienne, est longtemps restée un sous-métier. «Â La danse est venu me trouver et s’est emparée de moi », raconte le jeune homme de 26 ans né de parents maliens. De nature optimiste, il reste persuadé que la danse à  un avenir professionnel au Mali, conforté dans son opinion par la floraison des structures dédiées . « On ne vit pas de la danse, on vit avec » Du haut de sa longue silhouette, le jeune danseur a su conquérir les scènes de plusieurs spectacles, notamment celles des Biennales artistiques de 2003 et 2008 avec la troupe de Sikasso. Et il ne s’en lasse pas. « On ne vit pas de la danse, on vit avec. » Sa passion a pu s’épanouir après l’obtention d’un diplôme en comptabilité, en 2007. Séduit par la tournée de Kettly Noà«l à  l’intérieur du Mali en 2006, l’idée germe de changer de voie et de tenter sa chance dans la danse. N’Gou Bagayoko, le père de Doussou Bagayoko, l’encourage. Dès lors, il forge son talent au conservatoire Balla Fasséké Kouyaté, juché au flanc de la colline du Point G. La réticence des parents Son choix suscite beaucoup de réticence chez ses parents. Jean Kassim leur répond : « C’’est mon choix ». Il dit devoir tout au directeur du département danse du conservatoire, Gardjikè Laà¯co Traoré, et à  Kettly Noà«l qui ont su accompagner ses premiers pas de jeune danseur. Cette dernière, avec qui il entretient des liens forts, l’a profondement marqué. « Cette dame me donne beaucoup. Elle a un bon C’œur. Elle a du caractère et aime le travail bien fait. Je ne vois que du bon en elle. » Jean Kassim Dembélé a entamé sa dernière année de formation au conservatoire. Il passe le plus clair de son temps libre au centre « Donko Séko ». Là , il fait office d’assistant de Kettly Noà«l. En attendant de voler de ses propres ailes.