A l’instar des autres pays du monde, le Mali a célébré le 25 avril dernier la journée africaine et mondiale de lutte contre le paludisme. La marraine et Ministre de la Famille, de l’Enfant et de la Promotion féminine, Mme Maà¯ga Sinan Damba, a pris l’engagement au nom des femmes du Mali de bouter le paludisme, hors du pays. l’événement s’est déroulé au Centre international de conférence de Bamako sous la présidence du ministre de la Santé Oumar Ibrahim Touré, et en présence de N’Toutabé représentant de l’OMS au Mali, sans oublier le Dr. Klénon Traoré, Directeur du Programme National de lutte contre le paludisme et Abdoul Kader Sidibé, le maire de la commune III. Le thème retenu pour cette édition 2009 était « Vaincre le paludisme, le compte à  rebours est lancé ! » et comme slogan « Contrôler le paludisme pour l’accélération de l’atteinte des objectifs du millénaire pour le Développement ». Comme à  l’accoutumée le réseau des communicateurs traditionnels, représenté par Bencherif Diabaté, a livré un message dans lequel il appelle la population à  assainir ses habitations et à  dormir sous les moustiquaires imprégnées, seuls moyens efficaces pour lutter contre le paludisme. Un fléau qui touche le monde entier et fragilise l’ Afrique Première cause de mortalité en Afrique et particulièrement au Mali, le paludisme est responsable de 37 % des motifs de consultation dans les services de santé, selon le rapport du système local d’information pour l’année 2007. C’’est aussi la première cause de mortalité infantile et d’anémie chez les femmes enceintes. Les femmes et les enfants, premières victimes de cette pandémie, continuent de payer un lourd tribut à  ce fléau et malgré les immenses efforts déployés par le gouvernement et les services de santé du Mali. Madame Maà¯ga Sina Demba, la Ministre de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille, a déclaré que la femme doit être le premier rempart de la lutte, car elle constitue le pilier de la famille pour les soins et la prévention. Elle a réitéré sa totale disponibilité pour mobiliser et bouter hors de notre pays le paludisme. De son côté le représentant de l’OMS, Mr N’Toutabé a souligné que, selon le rapport mondial de l’OMS paru en 2008, le paludisme est endémique dans 109 pays dont 45 sont situés en Afrique avec un risque touchant près de 3,3 milliards de personnes. 247 millions, C’’est le nombre de cas de paludisme, dont près d’un million de cas mortels, et la plupart sont des enfants de moins de cinq ans. « Malgré une mobilisation internationale croissante, l’organisation mondiale de la santé (OMS) souligne qu’entre 350 et 500 millions de cas aigus sont recensés chaque année ». Le ministre Oumar Ibrahim Touré dira que pour lutter efficacement contre le paludisme, le Mali s’est doté d’une politique nationale en 1993, suite à  la conférence ministérielle d’Amsterdam, et a adhéré à  l’initiative Roll Back Malaria/ Faire reculer le paludisme. Il a aussi rappelé que cette politique s’inspire de la déclaration d’Abuja du 25 avril 2000 et des objectifs du millénaires pour le développement, objectifs qui réaffirment l’engagement de la communauté internationale à  agir pour réduire la mortalité due au paludisme et la pauvreté. Face à  la multiplication des foyers de résistance à  la chloroquinine, ce médicament a été remplacé par les dérivées d’Artémissine combinées à  d’autres molécules plus efficaces : les combinaisons thérapeutiques à  base d’artémissine ou (CTA).