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Mali: lutter contre les violences sur le genre pour un développement inclusif

C’est au sein du centre jeune de Sogoniko, que la ministre de la promotion de la femme de l’enfant et…

C’est au sein du centre jeune de Sogoniko, que la ministre de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille Mme Bouaré Bintou Founé Samaké a lancé la campagne mondiale des 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes et aux filles ce jeudi 26 novembre.

Célébré chaque année au Mali  à l’instar de la communauté internationale, la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes a pour thème cette année au niveau international « Oranger le monde : Financer, répondre, prévenir, collecter ! » et  au niveau national« Investissons dans la lutte contre les violences basées sur le genre pour une participation inclusive au développement». Ces 16 journées d’activisme sont marquées par deux dates importantes. A savoir le 25 novembre la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et le 10 décembre la journée internationale des droits de l’homme.

La ministre de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille Mme Bouaré Bintou Founé Samaké affirme qu’au Mali, les chiffres concernant les violences basées sur le genre sont alarmants.  Les tendances des incidents de VBG n’ont pas cessé de progresser au fil des années, selon l’enquête démographique et de santé du Mali (EDSM-VI 2018). Cette recherche démontre qu’au moins 45% des femmes de 14 à 49 ans ont subi des actes  violences physique ou sexuelle et environ la moitié des femmes soit49% de la même tranche d’âge en union ou en rupture ont subi des violences émotionnelles psychologiques, physique et ou sexuelles. Parmi les victimes, 68% n’ont jamais recherché d’aide et n’en ont jamais parlé à personne.

Cette même enquête montre un taux de mariage de 53% avant l’âge de 18 ans et un taux de 18% avant 16 ans  toujours dans la même tranche d’âge de 15 à 49 ans. Malgré ce constat inquiétant, La ministre de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille reste convaincue  que l’autonomisation des femmes  et l’égalité des sexes passent nécessairement par l’élimination de toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles, des pratiques néfastes à leur santé ainsi que le renforcement de capacités et l’accompagnement de qualité des victimes.

Maryam Camara