Journée mondiale du diabète: le dépistage pour une meilleure prise en charge

Le diabète est une maladie héréditaire. Il touche environ quatre maliens sur dix. Au Mali, les gens ne se dépistent…

Le diabète est une maladie héréditaire. Il touche environ quatre maliens sur dix. Au Mali, les gens ne se dépistent pas assez tôt pour connaà®tre leur situation vis-à -vis de cette maladie. La Journée Mondiale du Diabète, organisée par la Fédération Internationale du Diabète (FID) et soutenue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), est la plus importante campagne mondiale de sensibilisation au diabète. Elle a été lancée en 1991 comme réponse à  l’escalade de l’incidence du diabète dans le monde. Depuis, elle a gagné en popularité et rassemble désormais des millions de personnes dans le monde entier, dont les leaders d’opinion, les professionnels et prestataires de soins de santé, les médias, les personnes atteintes de diabète, et le grand public. La Journée Mondiale du Diabète est célébrée chaque année le 14 Novembre. Cette date a été choisie car C’’est l’anniversaire de Frederick Banting qui, avec Charles Best, a pour premier développé la théorie à  l’origine de la découverte de l’insuline en 1922. Au Mali, à  l’occasion de sa commémoration, chaque année, l’association malienne des diabétiques organise une journée de dépistage gratuit à  l’endroit de toute personne désireuse de le faire. Le diabète est une maladie héréditaire. Il touche environ quatre maliens sur dix. Au Mali, les gens ne se dépistent pas assez tôt pour connaà®tre leur situation vis-à -vis de cette maladie. Le diabète est peu connu. Plusieurs sensibilisations sont faites pour lutter contre la maladie au Mali. Les jeunes sont les plus visés. Ils représentent plus de la moitié de la population malienne. l’association malienne de lutte contre le diabète est présente dans toutes les régions du Mali et le district de Bamako, à  l’exception de la région de Koulikoro « le dépistage demeure encore le remède le plus approprié » souligne . Au Mali, le taux de croissance du diabète est multiplié par dix en moins de 25 ans. Ainsi, entre 1985 et 2009, le taux de prévalence du diabète au Mali est passé de 0,95 % à  plus de 9 %. La prévention est l’une de nos préoccupations majeures Le diabète est une maladie due à  une concentration excessive de sucre dans le sang, et ce, de façon prolongée. Outre les facteurs génétiques, il est aussi favorisé, à  cause d’une mauvaise alimentation du patient. Certains diabétiques doivent suivre des régimes alimentaires pour permettre de stabiliser le taux de sucre dans leur sang. « J’ai suivi un régime régulier pendant plusieurs mois. Le médecin m’a recommandé de faire du sport (marche), il m’a aussi demandé de ne pas manger plus d’un fruit par jour. La première règle C’’est de ne pas consommer de sucre directement. Les aliments qui en contiennent doivent être consommés de façon modérée et souvent pas du tout. Ma situation financière ne me permet pas de continuer ce régime C’’est pour cela que je l’ai arrêté. Je vis avec ma maladie comme ça. » Cette femme d’une quarantaine d’années est en instance de divorce, mère de deux enfants, Hanatou Touré a quitté l’école au niveau primaire. Le diabète fait partie de sa vie depuis maintenant plus de dix ans. La manifestation de gênes continues chez certains patients les amène à  se faire dépister, cela après prescription de l’examen par un médecin. C’’est le cas de Hanatou. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), beaucoup de diabétiques meurent avant le diagnostic de la maladie. A Bamako, l’Association malienne de lutte contre le diabète a vu le jour en 1991. Son rôle, est de regrouper les diabétiques, afin de les aider à  mieux vivre leurs maladies, et en cerner tous les enjeux. « Souvent les gens ont peur de faire le test, craignant ainsi le résultat positif » avoue Dr Kadidia Konaké, membre de l’association. Au sein de l’association, des médecins, des avocats, des banquiers, des commerçants, des citoyens ordinaires, tous vivent avec ce mal. Leur premier but, lever tout tabou et tout préjugé sur le diabète. En tout, environ 3000 membres se côtoient dans la grande cour de ce regroupement. « Ce sont des notabilités et des hommes très connus de notre pays, qui ont mis en place cette association. La prévention est l’une de nos préoccupations majeures mais C’’est difficile. Nous arrivons tout de même à  faire en sorte que les membres de l’association puissent contrôler leur taux de sucre une fois par semaine. Et, au moins qu’ils puissent contrôler certains organes vitaux, environ une fois par an. Avec la sensibilisation et la volonté, on arrive à  tout faire. Sinon la gratuité n’est pas facile puisque C’’est une maladie chronique» tône le vice président de l’association, Adama Moussa Diallo. Le dépistage précoce est important C’’est lors des tests durant la grossesse, que plusieurs femmes découvrent leur diabète. Des séances de dépistages volontaires sont organisées dans des centres de santé ou des lieux assez fréquentés, tels que les écoles, les associations de femmes etc. « Mon premier dépistage était lors de ma grossesse, ensuite J’ai fait un dépistage volontaire du diabète quelques années plus tard dans l’école o๠je travaille lors d’une campagne de sensibilisation » explique Madame Diallo Marimba Diarra, institutrice de formation. D’autres suivent la moindre évolution de leur diabète, « je vis avec cette maladie depuis plus de vingt ans, je fais tous mes contrôles normalement et je suis rigoureusement le régime que m’a recommandé le médecin. Je ne veux pas que la maladie gagne encore du terrain dans mon organisme » se félicite Fanta Sacko, âgée de 70 ans. Il est à  noter également qu’une organisation du nom de « ONG Santé Diabète » a mis en œuvre, du 1er janvier 2010 au 30 juin 2013, un projet d’appui à  la lutte contre le diabète au Mali intitulé « Amélioration de la prévention et de la prise en charge du diabète et de ses complications ». Ce programme s’est clôturé par une évaluation externe qui a une nouvelle fois mis en évidence l’excellence des méthodologies développées par l’ONG et des résultats obtenus, tout en confirmant l’impact très important de ce programme pour les bénéficiaires.