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Journées minières et pétrolières du Mali : promotion et normalisation au menu des échanges

Les 9èmes journées minières et pétrolières du Mali se tiennent du 16 au 18 novembre 2021 au Centre international de…

Les 9èmes journées minières et pétrolières du Mali se tiennent du 16 au 18 novembre 2021 au Centre international de conférence de Bamako (CICB). Au menu , des expositions des différents partenaires du Mali, tous acteurs des secteurs des hydrocarbures et des industries extractives, des discussions autours des intérêts communs. Le Président de la Transition a été représenté par son Premier ministre Choguel Maiga pour présider l’ouverture de ces travaux qui vont durer 72 heures.

Pendant trois jours, des thématiques comme la gestion de l’orpaillage illégale qui constitue un manque à gagner pour le secteur, la sécurité qui est un facteur inhérent à la croissance économique et à la lutte contre le chômage, les énergies renouvelables, les réformes et la présentation du nouveau code minier. D’autres défis comme la diversification et la promotion des ressources sont entre autres des thématiques qui vont être au centre des échanges entre les différents acteurs des secteurs minier et pétrolier.

Les journées minières et pétrolières du Mali sont désormais inscrites dans l’agenda national et international. Elles mobilisent les investisseurs directs étrangers des mines et du pétrole, des diplomates de la sous-région, des investisseurs nationaux ainsi que des entreprises de droit malien, sans oublier les autorités gouvernementales. Ces journées ont aussi été marquées par la forte présence des gouverneurs.

Le secteur minier au Mali n’a pas été épargné par la covid-19, qui a fait plonger de 35% les flux des investisseurs directs étrangers selon le rapport 2021 des flux mondiaux dans le monde. C’est aussi un secteur qui souffre de l’ampleur que prend l’orpaillage illégal et le dragage sur les fleuves dans notre pays. Toujours dans le sens de la lutte contre ces fléaux, en janvier 2021, les autorités avaient organisé une croisade dans la continuité des actions pour sensibiliser contre l’orpaillage illégal et le dragage qui fragilisent les capitaux et l’écosystème. Dans cette combat contre l’exploitation traditionnelle de l’or, en collaboration avec la chambre des mines du Mali, le Ministère s’atèle à la mise en œuvre de la feuille de route portant organisation de l’orpaillage traditionnelle. Une deuxième réunion dans ce sens se tiendra à la fin de ce mois autour de ces axes de travail prédéfinis par le comité d’experts. Le Département des Mines étudie  également « la possibilité de création d’une société de gestion du patrimoine minier avec le Ministère en charge des Finances et celui en charge des Domaines » a précisé le Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau.

Malgré ces maux, le secteur minier a enregistré une croissance de la valeur totale des exportations, qui est passée de 1870 milliards de FCFA en 2019 à 1971 milliards en 2020. La contribution du secteur hydrogène national s’est chiffrée à 450 milliards de F CFA en 2020 contre 403 milliards en 2019. Selon le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, ces réalisations ont été possibles grâce au climat propice des affaires qu’a gardé le Mali malgré les crises sécuritaire et sanitaire et à la confiance de l’ensemble des parties prenantes du secteur.

Pour accroître l’exploitation des ressources du sous-sol, les autorités à travers le Ministère de tutelle envisagent de mettre l’accent entre autres sur le développement des infrastructures géologiques notamment la cartographie, l’intégration et la diversification des secteurs minier et pétrolier à l’ensemble de l’économie nationale, l’amélioration de la gouvernance du secteur, la promotion de la sous-traitance, et les prestations de services auprès des grandes entreprises minières.

La transformation sur place et l’utilisation des intrants locaux, des ressources humaines locales pour réduire le coût de la main d’œuvre sont entre autres des options que les entreprises minières doivent davantage envisager. Pour coordonner toutes ces actions, le Ministère de tutelle prévoit de mettre en place un « Comité pour le développement des Mines et un accent sur l’opérationnalisation de l’école africaine des Mines au Mali. »

Par ailleurs pour soutenir et améliorer la gouvernance du secteur, le gouvernement du Mali a obtenu un financement de 40 milliards de dollars de la Banque mondiale. Le cadre législatif du secteur minier a également été revu avec l’adoption de nouveau des nouveaux textes miniers et pétroliers. La cartographie des différentes ressources est aussi envisagée pour permettre non seulement le développement d’autres ressources minérales, mais aussi la promotion de ces dernières.

En 2022, le Département des Mines prévoit de porter l’accent entre autres sur l’exécution d’un programme orienté sur la promotion d’industries, de la sous-traitance, de la transformation sur place des minerais. Pour atteindre ces objectifs, le Ministère prévoit dans un élan d’engagement participatif de davantage travailler avec les acteurs locaux et les sociétés extractives multinationales prêtes à appuyer les entreprises nationales.

Idelette BISSUU