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Kakofo : Dénoncer les tracasseries routières

L’appel est lancé ! Il s’agit de lutter contre la corruption sur les tronçons routiers au Mali. Kakofo, désormais téléchargeable sur…

L’appel est lancé ! Il s’agit de lutter contre la corruption sur les tronçons routiers au Mali. Kakofo, désormais téléchargeable sur Play store est une innovation technologique qu’il va falloir suivre et tester.

Conçue par de jeunes maliens encadrés par l’incubateur Tuwindi Fondation, sous la direction du programme Mali Justice Project, financé par l’USAID, l’application mobile Kakofo s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la corruption sur les corridors routiers maliens. Objectif, servir d’instrument d’alerte et de dissuasion pour prévenir la corruption, qui plombe l’économie, sur nos axes routiers.

L’application joue aussi un rôle didactique, notamment en informant sur les lois relatives aux infractions routières et en donnant les montants des amendes à payer pour chaque infraction. Le service, disponible en français, est aussi accessible en bambara grâce à l’assistant vocal. L’application, destinée à tous les Maliens est ergonomique et contribue aussi à donner des notions du Code de la route.

Selon Ousmane Traoré, l’un des concepteurs de Kakofo, l’importance de cette innovation technologique réside dans le fait que le citoyen, notamment les commerçants des corridors routiers, va être à même de comprendre le dispositif législatif sur les infractions routières et signaler, à partir de son téléphone, « les abus » souvent enregistrés au niveau des postes de contrôle.

Les données recueillies suite aux exactions dénoncées par les usagers vont contribuer à l’élaboration de stratégies de plaidoyers pour lutter efficacement contre   la corruption et les tracasseries routières. La finalité étant de contribuer considérablement à réduire ce fléau, qui fragilise l’économie nationale, sinon même à le faire disparaitre des corridors maliens.

Kakofo, application mobile 100% malienne, envisage d’intégrer dans ses fonctionnalités les secteurs de la santé, de l’administration publique et de l’éducation. Manière de démontrer l’apport des technologies de l’information et de la communication dans l’amélioration du quotidien des populations et le développement économique du Mali.

Idelette BISSUU