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Karim Keita : vous avez dit « honorable » ?

C'’est fait. Le fils du président de la République, Karim Kéà¯ta figurera parmi les 147 nouveaux députés de l'Assemblée nationale…

C’’est fait. Le fils du président de la République, Karim Kéà¯ta figurera parmi les 147 nouveaux députés de l’Assemblée nationale du Mali. Du moins selon les résultats provisoires proclamés hier mardi 17 décembre 2013 par le ministre de l’Administration territoriale, le Gal Moussa Sinko Coulibaly. Si ces résultats sont confirmés par la Cour constitutionnelle dans les tout prochains jours, Karim Kéita réussirait ainsi un véritable coup de maà®tre. En effet les Maliens découvraient à  l’occasion des législatives passées le penchant politique du fils national naguère inconnu sur le terrain politique. Et si l’élection aux allures de plébiscite de son président de père avait poussé ce jeune de 34 ans à  se jeter dans le marigot politique ? Beaucoup osent y croire. Le futur honorable député de la commune II du district de Bamako qui se défend de n’être pas influencé par son père quant à  son engagement politique, aura sans doute surfé sur la vague de l’aura du pater et la force du parti présidentiel comme tremplin pour atterrir à  Bagadadji. Une chose est sûre, pour la course au parlement, le fils du président a joué sur du velours. «Â Les Maliens sont enclins à  se rapprocher de l’endroit o๠se trouve le pouvoir. En briguant la députation, Karim Kéà¯ta savait pertinemment qu’il bénéficierait sans problèmes des soutiens de toutes sortes pour arriver à  ses fins. Il a bien réfléchi avant d’agir. », juge un observateur passionné du paysage politique malien.  » Karim a t-il mouillé le maillot?  » Même s’il n’est pas un apparatchik du Rassemblement pour le Mali, le parti présidentiel, Karim aura cependant mouillé le maillot pour l’élection de son père à  la magistrature suprême. IBK élu président, Kéà¯ta fils savait qu’une bataille avait été gagnée mais pas la guerre. Gagner la guerre passait évidemment par l’acquisition d’une majorité parlementaire. Une guerre dont Karim Kéita n’a pas hésité à  être l’un des fantassins en se présentant candidat en commune II du district de Bamako sous les couleurs du RPM en liste commune avec la CODEM. Pari presque réussi au regard des résultats provisoires d’hier. Ils créditent le RPM de 60 députés devenant du coup la première force parlementaire loin devant l’Alliance pour la démocratie / Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma/PASJ) et l’Union pour la République(URD) de Soumaà¯la Cissé ayant respectivement 21 et 17 députés. Avec les alliés comme l’Adéma/PASJ, l’Alliance pour la solidarité(ASMA) de Soumeylou Boubèye Maà¯ga, le Mouvement patriotique pour le renouveau et la Convention sociale-démocrate(CDS), le RPM obtiendra une majorité de plus d’une centaine de députés. Après cet examen politique réussi qui reste tout de même à  confirmer, le boulevard est ouvert à  Karim pour une carrière politique qui pourrait l’emmener aussi loin que ses ambitions le permettront. En tout cas, le siège de député va être pour le jeune politicien, un bon banc d’essai pour s’imprégner des arcanes du pouvoir parlementaire pendant cinq ans.