Karité : une ressource sous exploitée au Mali

Ressource alimentaire et économique très importante pour les ménages ruraux Au Mali, les produits de cueillette dont le karité, représentent…

Ressource alimentaire et économique très importante pour les ménages ruraux Au Mali, les produits de cueillette dont le karité, représentent environ 8,5% de la production du secteur agricole. Le karité est une ressource exploitée par les femmes. Le potentiel de développement de cette ressource est très important pour le Mali qui possède l’un des plus vastes parcs de karité dans la sous-région. Un arbre fruitier à  croissance lente, le karité pousse dans la savane de l’Afrique subsaharienne, à  l’intérieur d’une étroite bande de végétation de 5000 km de long. Cette bande s’étend du Sénégal à  l’ouest jusqu’à  l’Ouganda et l’à‰thiopie au sud et à  l’est. De tous les pays situés sur cette bande, le Mali est celui qui abrite le plus grand nombre d’arbres, soit 74 millions de pieds. Cet arbre fournit annuellement à  notre pays une quantité importante de fruits nutritifs et un pourcentage élevé d’huile comestible, connue sous le nom de beurre de karité, qui est une ressource alimentaire et économique très importante pour les ménages et les communautés rurales. Cette ressource unique est cependant encore sous exploitée. Les arbres à  karité maliens produisent 1 053 000 tonnes de fruits frais, pour un potentiel d’amandes de 300 000 tonnes. Cependant, seulement 40 % de ces amandes sont réellement exploités, soit 35000 tonnes. Ces quelques chiffres démontrent le travail qui reste à  accomplir pour développer la filière du karité et lui permettre d’exploiter de façon optimale le karité, a expliqué Mme Maà¯ga Sina Damba lors de la journée nationale du karité. Un secteur exploité par les femmes Le beurre de karité est l’histoire des femmes au Mali. Elles sont au C’œur de toutes les activités de transformation primaires des amandes et du beurre de karité. Pour la fabrication, les femmes récoltent les noix de karité entre mi-juin et mi-septembre et qui sont ensuite débarrassées de la pulpe. On obtient alors une noix dont on récupère l’amande. On la lave et la laisse sécher. Elle est ensuite concassée, torréfiée, moulue jusqu’à  obtenir une pâte épaisse qui est mélangée à  l’eau puis vigoureusement barattée. l’immersion dans l’eau bouillante va permettre de séparer le beurre des autres composants de l’amande, notamment les impuretés qui se déposent au fond du récipient. Une fois retiré, le beurre flottant en surface est malaxé avant d’être cuit longuement afin de permettre à  l’eau de s’évaporer et aux impuretés de se déposer. l’huile (en fait le beurre liquide) ainsi obtenue sera filtrée avant d’être conditionnée. Développer la filière Karité Conscient du potentiel offert par le karité et les difficultés que développent de la filière rencontre, le gouvernement du Mali a initié une journée nationale du karité pour que les femmes puissent un jour bénéficier des retombées économiques à  hauteur de leurs efforts. Aujourd’hui le karité est inscrit sur la liste des filières porteuses avec l’adoption, par le ministère en charge du Commerce, d’une stratégie sectorielle nationale pour le karité au Mali. Les partenaires techniques et financiers sont nombreux pour développer ce secteur afin d’approvisionner la sous région en beurre de karité.