Kati à la veille des élections partielles

Impossible d'y échapper, la campagne électorale à  Kati n'est pas visible. Comme on le sait, lors des campagnes électorales précédentes,…

Impossible d’y échapper, la campagne électorale à  Kati n’est pas visible. Comme on le sait, lors des campagnes électorales précédentes, il y avait plus d’affiches à  travers la ville, sur les véhicules, des messages sur les radios de proximité et même l’effervescence dans les états majors des partis politiques est absente. Ce dimanche, les électeurs vont déposer le bulletin dans l’urne pour élire le député en remplacement d’Alou Batilly décédé en cours de mandat. Soupçons de fraude électorale Beaucoup de militants craignent l’achat de conscience chez certains candidats, le bourrage des urnes. Les fraudes sont un facteur décourageant pour certains électeurs. A moins d’un jour des consultations du 27 septembre, les bureaux de vote seraient les principales cibles. Oumar Traoré enseignant jure qu’il ne votera pas cette fois ci [i « Les auteurs de ces tentatives de fraude, qui sont également des acteurs politiques de premiers plan à  Kati, seraient entrain de tisser leur toile. Les candidats cherchent la bénédiction des présidents de bureaux de vote le jour du scrutin pour faire le plein de voix ». Vigilance, vigilance ! Certains militants ont dénoncé ces faits au niveau de leur formation politique tout en appelant leurs délégués à  être vigilant au jour du vote. Ce commerçant de céréales témoigne qu’il ne votera pas pour élire un député mais plutôt un président ou des conseillers communaux. « Voter pour élire un député, C’’est de voter contre toi même, car il sera acheté par le pouvoir. Les récents événements sur le code de la famille sont des preuves palpables ». Malgré la médiatisation de cette élection partielle, certains électeurs n’ignorent pas leur devoir citoyen. Cette vendeuse de condiments au marché de Kati plateau témoigne : «Pourquoi voter encore, il y a seulement deux mois, nous avons voté, moi je n’irai nulle part, que le cercle reste sans député, je m’en fiche ». l’espoir reste chez les militants engagés « Si les grands partis n’ont pas de problème pour exister grâce aux affiches, aux tee-shirts, aux pagnes à  leurs couleurs, aux « Balani show » avec les jeunes, aux spots et talk-shows sur les radios de proximité, c’est une campagne plus discrète que mènent certains candidats. Tous assurent avoir donné la priorité au contact direct avec les électeurs. Aller directement vers le porteur de bulletin est incontournable pour bien se livrer » confie un militant du CNID. «Le candidat Vieux N’Diaye du parti CNID Faso Yiriwa ton en sa qualité d’ancien député de la localité met en avant sa connaissance du terroir. Depuis le début de la campagne, il fait le tour du cercle à  la rencontre des électeurs. De sa longue expérience au niveau de l’Assemblée, il peut compter sur une machine bien rodée et appelle au changement en affichant de grandes ambitions pour le cercle » juge un militant. L’URD est considéré comme le super favori avec le soutien de l’ADEMA et du MPR. Ses affiches sont partout. Pour son candidat Modibo Doumbia, la victoire est logique. Un rappel sur les cinq candidats Les cinq candidats à  la succession de Alou Bathily ont pour noms : Modibo Doumbia, candidat URD et enseignant. Le porte-drapeau du Congrès national d’initiative démocratique (CNID-Faso Yiriwa Ton), M. Ibrahima N’Diaye dit Vieux, est assureur de profession, domicilié à  Moribabougou. Il est né le 10 mai 1949. l’unique femme candidate à  la course pour la succession de feu Alou Bathily est Oumou Traoré du RPM. Elle née le 13 mai 1961 à  Néguéla et gestionnaire domiciliée à  Bamako. Le quatrième candidat déclaré s’appelle Hamé Traoré du Bloc des alternatives pour la renaissance, l’intégration et la coopération africaine (BARICA). Il est né le 4 octobre 1970 à  Kati. Hamé, affectueusement appelé par ses amis, est comptable et domicilié à  Kati. Pour mémoire, le BARICA est un parti né d’une dissidence du BARA du Pr. Yoro Diakité. Il faut rappeler que BARICA Mamadou Sinayoko dit “Gaucher”, alors président du BARICA et député à  l’Assemblée Nationale est décédé le 16 novembre 2008 à  Paris des suites d’une longue maladie. Son siège est aujourd’hui occupé par Moussa Diakité de l’ADEMA, élu au 2ème tour d’une élection partielle, scrutin du 17 mai 2009 à  Bougouni. Enfin, le cinquième candidat dans la course pour la succession de Alou Bathily est Soumaà¯la Traoré du parti Bolen Mali Demè-Ton. Ce vétérinaire est né vers 1958 à  Kalaban-Coro o๠il réside d’ailleurs.