IdéesÉditos, Idées




Kati ne fera plus peur à Bamako…

Kati ne fera plus peur à  Bamako. Voilà  l'expression qui circule sur toutes les lèvres ce vendredi matin. Après qu'une…

Kati ne fera plus peur à  Bamako. Voilà  l’expression qui circule sur toutes les lèvres ce vendredi matin. Après qu’une opération de « nettoyage » ait eu lieu dans la ville garnison, située à  une quinzaine de kilomètres de Bamako, il semble que le mot d’ordre soit désormais à  la discipline. A écouter les propos du chef d’Etat major des armées, le général Dahirou Dembélé, les soldats devront se mettre sous le commandement de leurs chefs et états majors ou s’en aller. Voilà  qui répond au discours à  la Nation du chef de l’Etat, prononcé suite aux évènements de lundi dernier, o๠une dispute a éclaté entre éléments de l’ex junte, avec un blessé dans l’histoire. La suite, on la connaà®t. Opération « Saniya » En résumé, toutes les armes individuelles et collectives qui étaient en possession des mutins ainsi que celles détenues à  la résidence du Général Amadou Aya SANOGO ont été récupérées et réintégrées dans les dépôts logistiques sécurisés par les troupes déployées dans le cadre de l’Opération « SANIYA », a précisé le lieutenant-colonel à‰lisée Jean Dao, qui menait les opérations. On apprend ainsi que la place d’armes de Kati, qui a fait les beaux jours du coup d’Etat, est bien sous contrôle de l’Etat-major Général des Armées. En effet, des obus, des missiles et même des mortiers étaient en possession d’éléments incontrôlés, pouvant mener à  une attaque d’envergure. Souvenons-nous de la guéguerre fratricide entre bérets rouges et verts, très vite contrôlée par les bérets verts et en quelques heures seulement. Ces derniers disposant d’un arsenal incroyable. Et pis, les rumeurs ont enflé entrer hier jeudi et ce vendredi, lorsque beaucoup affirmaient à  Kati et à  Bamako que le Gal Sanogo était introuvable ou encore que certains éléments de l’ex junte avaient fui. Du reste, si certains ont été appréhendés, on a même évoqué des mercenaires en appui au Gal Sanogo. Des informations à  prendre avec précaution. Ce vendredi matin, le calme est revenu à  Kati, la ville garnison, qui s’enorgueillissait d’être une forteresse imprenable, après le coup d’Etat, à  tel point que certains avaient acclamé les ex putschistes. Désormais, il faudra se mettre au pas. Car Kati, on l’espère en tous cas, ne devrait plus faire peur à  Bamako. Militaire au garde à  vous !