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Kati, une épine dans le pied du pouvoir

Le calme est donc revenu à  Kati. Lundi, les habitants s'étaient terrés chez eux après que des militaires insatisfaits aient…

Le calme est donc revenu à  Kati. Lundi, les habitants s’étaient terrés chez eux après que des militaires insatisfaits aient échauffé la ville garnison. En cause, les grades de certains militaires , frustrés. On ne nomme pas impunément un capitaine putschiste Général. Et ceux qui réclament justice, le feront savoir très vite. Alors qu’on se plaà®t à  écrire partout que l’ex junte n’a plus d’influence sur les affaires du pays, il faut croire que ses caporaux et sergents ont le chic pour perturber la tranquillité sociale du pays. Kati, ville garnison, ancien fief de la junte, continue de faire des siennes. Encore une fois, la querelle est interne. Les militaires se déchirent et cette affaire ne va pas en rester là . Un général lui ne dort certainement pas la nuit. Quelle option va t-il choisir ? L’exil ? Comment justifier ce grade aux yeux de l’histoire et des peuples, et ces millions amassés en 5 jours et qui faisaient rêver un bande d’ex putschistes devenus les rois de Kati. « Personne ne leur a demandé de faire un putsch et il est temps de remettre de l’ordre dans tout ça », estime une bamakoise. la nature a horreur du vide et s’il est reproché à  Dioncounda Traoré d’avoir porté Amadou Haya Sanogo sur le mont Olympe, il est demandé à  Ibrahim Boubacar Keita de montrer qui est le vrai chef pour en finir avec ce désordre. Quitte à  taper très fort du poing sur la table !