Kayes : si cher poulet !

Ce n'est pas à  Bamako seulement que le poulet est devenu un produit de luxe. A Kayes également, les amateurs…

Ce n’est pas à  Bamako seulement que le poulet est devenu un produit de luxe. A Kayes également, les amateurs de la chair fine du volatile ne savent plus à  quel saint se vouer. Trouver un coq ou une pintade est devenu un exploit. Et quand la marchandise est disponible, elle coûte les yeux de la tête ! Certes, la vie est chère dans la première région du Mal comparativement aux autres régions à  cause de l’exploitation des ressources naturelles et la forte présence de ses ressortissants à  l’extérieure. D’après certains de la ville la vie kayesienne s’apparente à  celle du Sénégal. Ce qui influe sur les prix des denrées de premières nécessités. Mais C’’est bien la première fois que l’on atteint de tels records sur le marché des volailles. En ce moment, le prix du poulet varie entre 5000 et 7000FCFA à  Keniéba contre 2000 à  3000F à  Bamako. Pour les pintades il faut glisser la modique somme 7500 Fcfa. Cette cherté s’explique par la disparition des exploitations avicoles dans cette région o๠tout le monde s’en va travailler dans les mines ou pour les miniers. En cause également, l’exode rural très marqué. Pas de stocks dans les environs Les vendeurs de volaille sont obligés de s’approvisionner bien loin de chez eux, à  Bamako, Bafoulabé ou encore à  Kita. Soumaila Berthé est vendeur et il est désolé de cette situation. « Certains clients se disent contraint d’acheter les poulets à  ce prix. Nous aussi n’avons pas le choix» témoigne –t-il. La baisse des ventes est assez importante mais certains clients demeurent fidèles. Une cliente de Soumaà¯la, Assan Sissoko, est venue s’approvisionner. Elle trouve les prix plutôt abordables « dans la mesure o๠il y a souvent des ruptures de stocks sur le marché. Mon mari préfère le poulet au diner, ce qui nous oblige à  en acheter». Ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir le précieux volatile au quotidien et qui le réservent pour les jours de fête vont devoir délier un peu plus les cordons de la bourse à  l’approche du 31 décembre, date o๠en général les prix habituels sont multipliés par deux ou par trois par les vendeurs. Il faudra alors compter au minimum 10 000F pour un poulet et plus de 20 000 pour une pintade. Autant acheter un mouton !