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Kenya-Somalie: Une frontière de plus en plus à risque

Deux Espagnoles travaillant pour Médecins Sans Frontières (MSF) ont été enlevées jeudi 13 octobre au Kenya, plus précisément à  Dadaab,…

Deux Espagnoles travaillant pour Médecins Sans Frontières (MSF) ont été enlevées jeudi 13 octobre au Kenya, plus précisément à  Dadaab, dans un camp de réfugiés situé à  une centaine de kilomètres de la frontière somalienne, a indiqué un responsable policier régional kényan. Leur chauffeur a été blessé par balles par les ravisseurs. Les soupçons de la police kenyane se portent sur les insurgés islamistes somaliens du mouvement Shebab, liés à  Al Qaà¯da. De fait, des contrôles ont été mis en place à  la frontière entre les deux pays. Un hélicoptère a été dépêché pour tenter de retrouver les deux Espagnoles mais les opérations de recherche ont été entravées à  la suite des mauvaises conditions météo. Les autorités kényanes dénoncent régulièrement les risques d’infiltration Shebab dans les camps. Des alertes aux enlèvements se sont multipliées, ces dernières semaines, dans la zone frontalière entre le Kenya et la Somalie. La sécurité est un problème dont les travailleurs humanitaires présents sur place ont conscience. La police kényane a repris ses recherches vendredi matin sur son territoire, avec le soutien d’un hélicoptère et une réunion d’urgence est prévue en présence du chef de la police nationale, Mathew Iteere, pour parler des trois enlèvements de femmes européennes perpétrés jusqu’ici dans l’est du Kenya. Avant les deux logisticiennes espagnoles de MSF, des gangs armés ont enlevé le 11 septembre une touriste britannique, Judith Tebbutt, puis le 1er octobre une ressortissante française, Marie Dedieu, en deux endroits distincts du très touristique archipel de Lamu, à  quelques dizaines de kilomètres de la frontière somalienne. Les deux femmes ont toutes les deux été emmenées en Somalie par leurs ravisseurs. Le camp de Dadaab crée en 1991 pour accueillir les Somaliens fuyant les violences dans leur pays, est le plus important camp de réfugiés au monde, avec près de 450.000 résidents même s’il était prévu pour 90 000 réfugiés à  sa création. Aujourd’hui le nombre de réfugiés somaliens a fortement augmenté au Kenya à  cause de la sécheresse, la famine et la guerre civile. Depuis le début du mois d’octobre, plus de 7.500 personnes ont encore rejoint le complexe, selon l’ONU.