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Kidal : 19 écoles devraient rouvrir à partir du 15 octobre

Un communiqué diffusé par la CMA, le 12 octobre dernier, informe l'opinion nationale et internationale de la réouverture des écoles…

Un communiqué diffusé par la CMA, le 12 octobre dernier, informe l’opinion nationale et internationale de la réouverture des écoles à Kidal, fermées depuis la crise de 2012. Cette décision de la CMA, qui se veut une preuve de la volonté des mouvements à faciliter le retour de l’administration malienne à Kidal, conformément à l’Accord de paix issu du processus d’Alger, a été le fruit de longues négociations et le résultat des pressions que subit actuellement la coordination.

C’est dans un communiqué en date du 12 octobre que la CMA a annoncé le lancement officiel de la cérémonie d’ouverture des classes à Kidal, ce samedi 15 octobre. Cette réouverture concernerait 19 écoles de la primaire au collège. Pour le lycée de la ville, qui doit-être réhabilité, car il avait été occupé successivement depuis 2012 par les djihadistes et le MNLA, une réouverture n’est pour le moment pas prévue, l’établissement endommagé ayant besoin de tableaux, fenêtres, tables, bancs pour constituer des classes.

Actuellement au Gouvernorat de Gao, le Gouverneur de Kidal et le directeur de l’académie de l’enseignement de Gao, planchent sur cette rentrée ainsi que sur le moyen d’acheminer des fournitures à destinations des élèves.

Cette rentrée des classes à Kidal, dont la plupart des établissements scolaires sont restés fermés depuis la crise de 2012, est le fait de longues négociations entre l’État malien, les partenaires internationaux et les ONG. Ces dernières avaient aidé à ouvrir l’année dernière, les écoles à Aghel’hok et Tessalit. La pression exercée actuellement par le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA) dans la région de Kidal et sur sa ville emblématique, où la CMA est confinée, ne serait aussi pas étrangère à ce revirement de situation. « La CMA essaie de montrer qu’elle est disposée à mettre en œuvre l’Accord, ça va passer par l’ouverture des classes et ensuite l’installation des autorités intérimaires, entres autres, c’est la conséquence de cette pression », explique cette source proche du GATIA.

En effet, l’année dernière à la même époque, la situation de la CMA était tout autre car les mouvements de la coordination pouvaient aller et venir sans contrainte. « Ils étaient à Anéfis, ils étaient à Aghel’hok, Tessalit, même à Ménaka. Maintenant ils sont cantonnés à Kidal et Tessalit, sans pouvoir sortir, ils veulent montrer leur bonne foi à la communauté internationale. Ces derniers jours les choses avancent, mais je ne sais pas si ce rythme va se maintenir », explique cet habitant joint au téléphone.

Après la mort d’un des chefs emblématique de l’ex-rébellion, Cheikh Ag Aoussa, un changement est perceptible et les choses semblent progresser. Pour preuve, la manifestation anti-Minusma et anti-Barkhane prévue, mercredi dernier, a été annulée, pour des raisons de sécurité mais aussi pour ne pas ajouter de fausses notes dans cette nouvelle volonté affichée, avec cette cérémonie d’ouverture des classes, de participer pleinement à la mise en œuvre du processus de paix.