Kidal: l’admnistration revient, le MNLA fait des siennes

Ce jeudi 11 juillet, le gouverneur de Kidal, la plus haute autorité de la région, est revenu dans "sa" ville…

Ce jeudi 11 juillet, le gouverneur de Kidal, la plus haute autorité de la région, est revenu dans « sa » ville . Avec comme principale mission de tout mettre en oeuvre pour rendre possible le scrutin du 28 juillet. A l’arrivée du gouverneur, une centaine de militants pro-Azawad, le nom donné à  la région par les Touaregs, ont manifesté pacifiquement au bord du tarmac de l’aéroport. Adama Kamissoko n’a cependant pas boudé son plaisir d’être de retour. « Rentrer à  Kidal, c’est une joie pour moi et c’est une fierté pour le Mali et pour tous les Maliens, confie M. Kamissoko au micro de RFI. «Nous venons pour pouvoir organiser les élections avec nos compatriotes qui sont là , nos sœurs, nos frères, ensemble pour élire un président de la République», a-t-il ajouté Mission « impossible »? D’après un diplomate en poste à  Bamako, la mission du gouverneur ne doit durer que 2 à  3 jours. Il s’agit, dans un premier temps de mettre en place une équipe en vue de l’élection présidentielle. M. Kamissoko est en effet accompagné de son directeur de cabinet, son conseil aux affaires juridiques, le sous-préfet. «Dès qu’on rentre en ville, nous allons commencer à  travailler sur les listes électorales et la distribution des cartes Nina. Ce qu’on peut dire aux populations, c’est qu’elles doivent venir chercher leurs cartes ». Dix techniciens de l’administration malienne, appuyés par des membres des Nations unies, qui devront, dans l’urgence, travailler sur ces listes électorales. Comme le gouvernorat sert de QG au MNLA, le gouverneur devrait se replier sur la base de Serval. Le MNLA torpille l’accord de Ouaga Depuis l’arrivée pacifique des 150 soldats de l’armée malienne dans la ville de Kidal, conformément à  l’esprit de l’accord de Ouagadougou, signé le 18 juillet, les membres du MNLA se sont livrés à  de nombreux actes de provocation à  l’encontre des militaires maliens. « Nous sommes assaillis par les bandits armés qui viennent jusqu’à  l’enceinte de notre camp d’accueil pour proférer des insanités contre le Mali et son armée. Ils sont plus d’une centaine d’éléments incontrôlés et armés qui s’agitent. La petite unité béninoise demeure impuissante et la force française nous conseille de ne pas répondre aux provocations. C’’est vraiment désolant », déclare un soldat malien. Les entorses aux décisions de Ouaga sont nombreuses. Ainsi, « depuis samedi, le MNLA a mobilisé femmes et enfants à  Kidal pour jeter des pierres sur les populations noires, sur les militaires africains et maliens. Conséquences 3 militaires de la MINUSMA blessés » a rapporté l’AFP citant un habitant de Kidal. Trois véhicules de l’armée malienne, dont une ambulance ont par ailleurs pris à  partie par les manifestants armés de cailloux. C’’est une grave violation de l’accord de paix de Ouagadougou signé le 18 juin entre rebelles touareg et le gouvernement de transition du Mali, avait déclaré dimanche soir le lieutenant-colonel Diarran Koné, de l’armée malienne. Le groupe rebelle s’oppose également à  l’entrée à  Kidal du colonel touareg, El Hadj Gamou et de ses éléments au motif qu’ils ne sont pas de la même tribu.