Kidal: le MNLA évacue deux bâtiments publics

"Les rebelles du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), conformément à  leurs engagements, ont libéré ce jeudi le gouvernorat…

« Les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), conformément à  leurs engagements, ont libéré ce jeudi le gouvernorat et la radio de Kidal », a déclaré à  l’AFP Abdoulaye Bathily, numéro deux de la mission de l’ONU au Mali (Minusma). D’après lui, ces bâtiments ont été évacués après discussion avec des partisans du MNLA, qui protestaient contre cette décision et ont saccagé une partie du gouvernorat et d’autres édifices publics proches. Ce matin encore, des femmes et des jeunes se sont rassemblés devant le quartier administratif de Kidal. Des tentes ont été dressées dans la rue, en face du gouvernorat. Ces militants du MNLA sont en rupture avec leurs leaders politiques, ils refusent que leur mouvement libère ces bâtiments publics. « Des documents administratifs anciens ont été brûlés, des tables, des chaises ont été volées ou détruites, il n’y a pas eu de destructions graves », a indiqué à  RFI, un responsable d’ONG qui était sur place. A la mi-journée, « les lieux ont été évacués par des éléments armés du MNLA », affirme un habitant. « La colère des populations est légitime, affirme un cadre du MNLA. Notre mouvement multiplie depuis des mois les concessions mais l’Etat malien ne bouge toujours pas. Nous avons expliqué aux habitants de Kidal qu’il fallait quitter les lieux, ce qu’ils ont fait ». Une longue réunion s’est ensuite tenue en début d’après-midi sur la base française Serval pour tenter de trouver une solution. Signe que le dossier est sensible, le chef militaire de la Minusma, le rwandais Jean Bosco Kazura, et le numéro deux de l’organisation onusienne, le sénégalais Abdulaye Bathily, ont fait le déplacement depuis Bamako à  Kidal pour discuter directement avec le MNLA Selon la radio mondiale, les leaders du mouvement ont remis gouvernorat mais en échange ils souhaitent des compromis sur la sécurisation de Kidal. Quant à  la radio, outil capital pour informer et passer des messages, le MNLA exige de pouvoir diffuser ses messages dès qu’il le souhaite.