Kidal sous contrôle après des échanges de tirs

Des hommes armés ont lancé, dimanche 29 septembre, une attaque en fin de journée contre les troupes gouvernementales maliennes dans…

Des hommes armés ont lancé, dimanche 29 septembre, une attaque en fin de journée contre les troupes gouvernementales maliennes dans le centre de la ville de Kidal, au nord du pays. D’après des responsables au gouvernorat de Kidal, chef-lieu de région situé à  plus de 1 500 km de Bamako, l’armée a échangé des tirs pendant près de deux heures avec les assaillants. L’armée contrôlait la ville o๠les tirs n’étaient plus entendus aux environs de 20 heures locales (22 heures à  Paris). Les tirs ont fait un nombre indéterminé de blessés, a indiqué un des responsables sous couvert d’anonymat, qui n’était pas immédiatement en mesure d’apporter des précisions. « Les tirs ont cessé. L’armée malienne contrôle ses positions », a déclaré la même source, évoquant un renfort des soldats de l’opération militaire française Serval et de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, autour de la mairie de Kidal, o๠réside le gouverneur de la ville. Elle a toutefois précisé que les militaires français et africains « ne sont pas intervenus lors des échanges de tirs ». Kidal est un fief du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), rébellion touareg ayant déclenché en janvier 2012 une offensive contre l’armée malienne dans le Nord qui a ouvert la voie à  la crise la plus grave de l’histoire du pays. ECHEC D’UN ATTENTAT SUICIDE Aprsè l’intervention française, en janvier, le MNLA, qui avait été évincé du terrain par les jihadistes, a pris le contrôle de Kidal en février, y refusant la présence des armée et Administration malienne jusqu’à  la signature, en juin, d’un accord avec le gouvernement malien et deux autres groupes armés (un touareg, un arabe) ayant leurs bases dans le Nord. Cet accord paraphé à  Ouagadougou avait permis le cantonnement des hommes du MNLA et l’arrivée, début juillet, de soldats maliens, puis de l’Administration. Mais le 26 septembre, les trois groupes armés signataires de l’accord ont annoncé qu’ils suspendaient leur participation aux discussions prévues avec le gouvernement malien, l’accusant de ne pas respecter ses engagements. Les autorités maliennes ont assuré être toujours disposées au dialogue. Les échanges de tirs avaient été précédés, dans l’après-midi, d’une explosion. Une source au gouvernorat et une source militaire africaine au sein de la Minusma avaient affirmé qu’elle avait été provoqué par un kamikaze ayant accidentellement manipulé sa ceinture explosive, se tuant sans faire de blessé. Le gouverneur et le responsable anonyme au gouvernorat ont indiqué qu’il n’y pas eu de mort. L’explosion s’est produite dans un entrepôt désaffecté utilisé comme arsenal par les jihadistes.