Kidal : une visite gouvernementale perturbée

La visite d'une délégation de trois ministres a été perturbée à  Kidal hier, dimanche 15 septembre. "A l'arrivée des ministres,…

La visite d’une délégation de trois ministres a été perturbée à  Kidal hier, dimanche 15 septembre. « A l’arrivée des ministres, des jeunes encadrés par des éléments du MNLA ont empêché l’avion de se poser. Grâce aux efforts de la Minusma (force de l’Onu au Mali), l’avion s’est finalement posé », a affirmé un responsable du gouvernorat de Kidal. Plus tard dans la journée, le convoi qui transportait le ministre de la Réconciliation nationale, Cheick Oumar Diarrah et les ministres de l’Administration du territoire, le Général Moussa Sinko Coulibaly et de la Sécurité, Colonel Sada Samaké, a essuyé des jets de pierre. « Des pierres ont été jetées sur le convoi officiel. Les vitres d’un véhicule transportant un ministre ont été brisées. Deux grenades ont été lancées en ville cet après-midi par des inconnus mais il n’y a pas eu de victime », a ajouté un collaborateur du gouverneur de la région de Kidal. A cause de ces incidents, la délégation officielle n’a pas pu effectuer son programme initial à  Kidal o๠elle devait organiser plusieurs rencontres sur la paix. La délégation a dû regagner la capitale le même jour, en fin d’après-midi. Ces incidents surviennent après de violents affrontements entre rebelles et militaires maliens mercredi 11 septembre dans le nord-ouest du pays. Le bilan, selon l’armée malienne faisait état de trois blessés légers dans leurs rangs et trois « bandits » tués, et une dizaine arrêtés. Ces affrontements étaient les premiers depuis la signature d’un accord de paix mi-juin entre Bamako et la rébellion touareg. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a dans un communiqué rendu public ce lundi, déploré « l’incident survenu à  Kidal le dimanche 15 septembre. » M. Bert Koenders, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali et Chef de la Minusma a rappelé « la nécessité de parvenir à  un climat apaisé dans la région de Kidal en particulier, et sur l’ensemble du territoire malien. Il a invité toutes les parties et toutes les communautés du pays à  travailler de concert au succès des pourparlers pour aboutir à  l’établissement d’une paix globale et définitive, et ce, conformément à  la Résolution 2100 (2013) du Conseil de sécurité et à  l’Accord préliminaire de Ouagadougou. »