Kidnapping au Mali : le français Pierre Camatte vivant

Le 26 décembre dernier, un français résidant au Mali et répondant au nom de pierre Camatte, était kidnappé par trois…

Le 26 décembre dernier, un français résidant au Mali et répondant au nom de pierre Camatte, était kidnappé par trois hommes en turbans, dans son hôtel de Ménaka (Gao). Le rapt sera quelques semaines plus tard, revendiqué par les terroristes sur la chaine de télé Al Jazira. C’’était la première fois Qu’Al Qaeda au Maghreb Islamique procédait à  un kidnapping au Mali. Quelques jours plus tard, des humanitaires espagnols et un couple d’italien en partance pour le Burkina Faso, se feront kidnapper à  leur tour mais, cette fois-ci, en Mauritanie et tous ces rapts ont été revendiqués par AQMI. Après leurs forfaits, C’’est le désert malien situé au Nord du pays, qui sert de retranchement. Ils y ramènent tous les otages parce que la zone est beaucoup trop vaste et l’Etat ne dispose de radars assez performants pour les localiser. Mise en garde Dans un premier temps, AQMI avait donné au gouvernement malien et à  la France, un délai qui a expiré le 31 janvier dernier. Avant la fin de ce délai, le français Pierre Camatte devait être libéré en échange de quatre islamistes détenus par l’armée malienne depuis le début de l’année 2009. Le Mali a alors opposé un refus catégorique à  la requête des ravisseurs. Pendant ce temps, le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner a effectué un déplacement à  Bamako pour rencontrer le chef de l’Etat. Entretien au bout du quel Paris n’obtiendra rien parce que, Bamako explique ne pas pouvoir remettre ainsi des criminels en liberté. Le premier ultimatum expirera donc sans aucun compromis. Nouvel ultimatum AQMI accordera un nouvel ultimatum qui a expiré le 20 février dernier. Avant la fin de ce 2e avertissement, Mr Kouchner est venu pour une seconde fois au Mali. Il a pendant de longues heures, échangé avec le président ATT. Ainsi, avant la fin de l’ultimatum, Bamako a joué la carte judiciaire. Les quatre islamistes ont été jugés et condamnés à  9 mois de prison. Mais, puisqu’emprisonnés depuis avril 2009, leur peine s’est achevée en janvier dernier. Ils sont juridiquement libres, même s’ils sont toujours derrière les barreaux, La justice expliquant qu’il s’agit juste de régler quelques questions techniques. Bamako a finalement cédé Certains observateurs s’accordent à  dire que la libération de ces terroristes n’est pas surprenante. Car, « Paris a mis une pression incroyable sur le gouvernement malien afin qu’il cède à  sa requête. » Celle de remettre en liberté les islamistes en échange de l’otage français. Les maliens étaient tiraillés d’une part par la l’Algérie et de l’autre par la France. En effet, il faut noter que parmi les prisonniers, figurent deux algériens dont Alger voulait les extraditions afin qu’ils soient jugés par la justice de leur pays. Le négociateur malien rassure sur l’état des otages AQMI détient en tout, six otages kidnappés dans le désert du Sahara en moins d’un mois d’intervalle. Il s’agit notamment du couple d’italiens, des humanitaires espagnols et du français Pierre Camatte. Le négociateur malien a assuré ce dimanche à  nos confrères de l’AFP, que « l’otage français est bien traité, qu’il est en vie ainsi que tous les autres. Nous en avons eu l’assurance de ceux qui les tiennent » Pour sa part, ATT déclare avoir de l’espoir pour la libération des otages européens.