Koffi Annan : la visite continue auprès des agriculteurs Maliens

C'est précisément à  Sanankoroba et à  Dialakoroba, deux localités situées dans les environs de Bamako que le PCA de l'AGRA…

C’est précisément à  Sanankoroba et à  Dialakoroba, deux localités situées dans les environs de Bamako que le PCA de l’AGRA (Alliance for Green Révolution in Africa » a « apprécié, à  leur juste valeur, les efforts consentis par les producteurs et surtout le partenariat dynamique entre les organismes d’appui, les chercheurs, les vulgarisateurs et les producteurs »; La visite de Kofi Annan au Mali vise à  faire passer le message selon lequel l’Agriculture est un moyen d’assurer l’autosuffisance alimentaire tant recherchée en Afrique; Avant lui, d’autres l’ont fait, mais le potentiel agricole du Mali reste sous exploité. Il suffit de prendre l’exemple de la zone Office du Niger dont seulement 90 000 hectares sont aménagés sur un potentiel global de 1 million d’hectares et ce depuis les années 30, date de création de l’Office. Mais les nouvelles sont bonnes et la recherche agro-alimentaire avance. Ainsi de nouvelles semences améliorées de maà¯s, de niébé, de sorgho et de riz sont testées et auraient un avantage productif sur les semences locales, un projet que suit l’IER, l’insitut d’économie rurale du Mali. Si elles sont viables au vu de leur expérimentation, elles seront utilisées à  échelle nationale, a pu constater Koffi Annan sur place. Politique agricole commune O๠se situe donc le problème, Mister Annan ? Et bien, l’on a souvent cité le manque de productivité, de mécanisation de notre agriculture qui souffre de la « ruralité ». On se contente de récolter pour écouler sur le marché extérieur, au lieu de satisfaire la demande intérieure. Le Riz malien reste lui importé ! Ses variétés pourtant sont multiples au Mali, Gambika, Nérica, cassé etc… Il y a de quoi faire, mais la prise de conscience est réelle, surtout chez les agriculteurs qu’on rencontre non pas seulement à  Sanankoroba mais aussi à  Baguineda ou à  Kasséla, autres localités proches de Bamako. Une jeune chef d’entreprise confiait il y a quelques temps vouloir transformer les fruits et légumes et les conditonner, mais à  quelle échelle, or là  semble se situer le problème. Nous produisons, transformons parfois, mais à  petite échelle seulement. A quand une agriculture de masse, une production à  l’échelle internationale ? La volonté politique semble faire défaut là  o๠les organismes internationaux nous aident! Et rares sont les programmes suivis à  la loupe à  l’instar de ceux de l’AGRA. La visite d’Annan est un bon point et crée l’émulation. Mais ne manque t-il pas au Mali une véritable politique d’aides et de subventions aux agriculteurs, une politique de formation et d’accompagnement, enfin une politique agricole commune à  la Sous-région Ouest-Africaine afin d’accélérer le potentiel de croissance de notre agriculture et la sortir de son côté trop artisanal ? Aider les petits producteurs locaux Pour Koffi Annan, l’équation est simple à  condition qu’on y mette les moyens. C’est pourquoi l’AGRA a été mise en place en 2006 grâce à  une subvention initiale de 150 millions de dollars mise à  disposition par les Fondations Bill