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Kolondièba, le rendez-vous de la Musique traditionnelle

Kolondièba, le rendez-vous de la Musique traditionnelle Organisé par le réseau Kayira et son partenaire, la Fondation Rosa Luxemburg, le…

Kolondièba, le rendez-vous de la Musique traditionnelle Organisé par le réseau Kayira et son partenaire, la Fondation Rosa Luxemburg, le festival de musique traditionnelle de Kolondièba a offert 3 jours de formation aux artistes dans le cadre du projet «Â Bonne gouvernance ». Vendredi 17 juin 2011 à  17 heures, malgré une température affichant les 39°, des centaines d’habitants de la ville de Kolondiéba ont prix d’assaut la Place publique. C’’est la 1ère édition du festival de musique traditionnelle et populaire. A la loge officielle de cette tribune, le préfet du cercle, M. Ogobara Augustin Pérou, qui avait revêtait ses tenues du terroir. Habillé 100% en accoutrement dogon, le responsable administratif a ravi la vedette ce soir là . Pour ce festivalier, C’’est tout un symbole. «Â Nous pouvons être ouvert au monde, et revendiquer notre patrimoine identitaire. Car un peuple qui ne revisite pas sa culture, est un peuple qui est appelé à  disparaitre». Pour le 1er adjoint au maire de la commune de Kolondiéba, M. El Habib Mariko, ce festival revêt une importante capitale dans la mesure o๠il constitue un appel à  nos valeurs traditionnelles comme la danse. La 1ère édition de ce festival a permis aux populations et aux festivaliers venus de Niono, Koutiala, Kita, Macina, Ségou, etc. de vivre aux sons des différents instruments et des multiples danses traditionnelles. Selon le maire de la commune, chacun de ces pas de danses symbolise nos faits et gestes, nos relations avec la nature, etc. «Â Au delà  de son aspect festif, cet évènement est un havre de cohésion sociale, un lieu d’apprentissage, et un moyen efficace de pérennisation de nos danses traditionnelles », a déclaré l’élu. Abondant dans le même sens, le préfet du cercle de Kolondiéba s’est réjoui que ce festival ait permis de découvrir (notamment pour les jeunes générations) le riche patrimoine artistique et culturel dont dispose la localité. Selon M. Ogobara Augustin Pérou, les artistes constituent des vecteurs essentiels pour l’épanouissement, l’enracinement et l’éveil de notre culture. Aussi, M. Ogobara a rappelé le rôle de la culture dans la résolution des conflits et le renforcement de la cohésion sociale entre les peuples. l’autre combat du réseau « Kayira » La 1ère édition du Festival de musique traditionnelle et populaire de Kolondiéba s’inscrit dans le cadre des orientations du Réseau de communication pour valoriser nos richesses traditionnelles par l’organisation d’activités artistiques et culturelles. Selon le directeur général du réseau, le Dr Oumar Mariko, ces festivals et autres manifestations mettent l’accent sur la musique et la danse du territoire. Ce qui donne à  l’évènement son caractère populaire, dira-t-il. Le Festival du balafon de Koutiala, (qui a donné naissance au «Festival Triangle du balafon» de Sikasso), est né de cette volonté, précise le responsable du réseau de communication. l’une des révélations de ce festival a été le balafoniste « Seydou balani » de son vrai nom Seydou Traoré). D’autres manifestations comme le Festival Dansa de Bafoulabé, ont aussi vu le jour et ont permis de mettre en valeur ce pas de danse du territoire khasonké. Ces festivals, au fil des éditions, sont devenus un cadre de rencontre et d’échanges sur tous les aspects de développement, à  travers notamment la production de 10 artistes. Leurs albums, explique-t-il, ont traité des thèmes des droits de la femme, de la corruption, la pauvreté (conséquence du système politique en cours), etc. « Notre souci, à  travers ces festivals, est de poser la réflexion sur les enjeux et la nécessité de conserver notre patrimoine identitaire », dira M. Mariko.