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 » Kounda 2009  » célèbre les tresses africaines à Bamako

La promotrice du festival de tresses africaines Kounda (tresse), est l'artiste comédienne ivoirienne Susan Kouamé. Les deux premières éditions se…

La promotrice du festival de tresses africaines Kounda (tresse), est l’artiste comédienne ivoirienne Susan Kouamé. Les deux premières éditions se sont déroulées à  Abidjan, la capitale Ivoirienne. s’agissant de tresses africaines, Susan a jugé nécessaire d’élargir l’évènement aux autres pays africains : « On ne peut pas parler de tresses africaines et rester seulement en Côte d’Ivoire. Notre pays ne peut à  lui seul, représenter l’Afrique. C’’est pour cette raison que nous avons choisi pour cette 3e édition, le Burkina Faso et le Mali. 12 candidates étaient en lice pour les phases éliminatoires. 3 ont été retenues pour la finale prévue le 7 Novembre prochain au palais de la culture d’Abidjan. » Susan Kouamé affirme avoir été charmée par les tresses maliennes. Après avoir rencontré l’association des tresseuses traditionnelles du marché de médine ( Quartier de Bamako), Susan avoue avoir été très impressionnée, non seulement par le savoir-faire des femmes, mais aussi et surtout, par la diversité, la variété et la richesse des tresses. Valoriser les tresses africaines par un concours ouvert à  tous La première édition de Kounda tenue en 2007 à  Abidjan, a enregistré plus d’une cinquantaine de tresseuses. l’édition suivante a suscité encore plus d’engouement avec plus de 150 participantes venues des quatre coins du pays. Signalons que le concours est ouvert à  tous sans discrimination. A tous ceux qui ont envie de monter leur savoir faire. « C’’est une plateforme d’expression pour les tresseuses, parce qu’à  mon avis, jusqu’à  présent, il n’y a jamais eu de festival de tresses africaines. Donc là , C’’est l’espace o๠elles pourront s’exprimer, exprimer leur savoir faire. Au-delà  de l’aspect festif, on veut organiser le secteur, valoriser la tresse, la promouvoir, parce que C’’est notre identité, C’’est un art. Il n’y a pas de raison qu’on fasse la promotion des autres aspects de notre culture tels que la danse en oubliant les tresses. l’Afrique est le berceau de l’humanité, la tresse vient de là , elle est née en Afrique », explique Susan Kouamé. L’art de la tresse, un don, un art Susan estime que la tresse est un don, un art. Il est inné. Elle tresse depuis sa tendre enfance et affirme ne jamais avoir fait d’école de tresses. Panafricaine convaincue, elle a jugé nécessaire de faire partager son savoir avec les autres, de l’ouvrir à  d’autres sphères, d’o๠l’initiative Kounda. C’’est un manière pour elle, d’apporter sa contribution à  la lutte contre la pauvreté. Elle envisage pour les éditions futures, d’installer au moins une dizaine de tresseuses par pays. Leur ouvrir des salons de coiffure tous équipés avec le matériel nécessaire. Cela, dans le but d’aider celles-ci à  se prendre en charge et à  s’occuper de leurs familles. L’intégration africaine passe aussi par les tresses ! Ce festival représente notre identité africaine. Il participe à  l’intégration africaine avec son ouverture sur le Mali et le Burkina Faso. Il s’élargira l’année prochaine au Bénin, au Niger et au Sénégal. Susan estime que nous devons nous donner la main pour une meilleure avancée du festival. « Les belles choses ne viennent pas forcément d’ailleurs. Nous en avons aussi chez nous. Il faut tout simplement avoir le coup d’œil, la volonté de promouvoir tous ces aspects. Vous verrez que quand on parle de l’Afrique, ça ne sera pas seulement du décalé-coupé. Et nous serons devant sur tous les aspects culturels. Nous voulons emmener les blanches à  porter des tresses, tout comme toute l’Afrique porte des tissages, des greffages, des mèches. En ce moment là , le pouvoir d’achat sera plus élargi et sera bénéfique pour l’Afrique. », déclare Susan, transportée. Une synergie de femmes au service de l’art africain Par ailleurs, le festival Kounda travail en collaboration avec MAMINA production de Mme Aminata Traoré. Selon elle, ce festival permettra de mettre en valeur les tresses maliennes. Surtout que la plupart des candidates n’ont jamais été à  l’école. « Cela leur permettra de sortir un peu de l’obscurité, de leur donner du courage, de les motiver et leur donner l’occasion de montrer leur savoir faire. C’’est une très belle initiative à  encourager. » Elle explique que les critères de sélection sont très simples. Puisqu’il faut d’abord être une tresseuse traditionnelle. Que la candidate ait un salon de coiffure ou pas, cela importe peu. Certaines sont tresseuses à  la maison. Les inscriptions se font au niveau d’Africable. Un billet d’avion pour le lauréat et la participation à  la finale d’Abidjan Pour le concours, chaque candidate est venue avec son mannequin. Un temps maximum de 1h15 minutes fut donné à  chacune pour tresser. Certaines ont terminé en 20 minutes, d’autres en trente. Les trois lauréates recevront un billet d’avion Bamako-Abidjan-Bamako, pour aller représenter le Mali à  la grande finale du 7 Novembre prochain. La gagnante est Mme Soumano Achaita Penda Sidibé, tresseuse au marché de médine, suivi de Mme Doumbia Assétou Koné du marché de Ouolofobougou, et la 3e est Mme Ahou Chantal de Sam coiffure à  magnambougou Faso Kanou.