L’Adema et l’URD s’affrontent pour la présidence de l’Assemblée nationale

Président de la transition pour une durée indéterminée, Dioncounda Traoré n'occupe plus son poste ancien poste de président de l'Assemblée…

Président de la transition pour une durée indéterminée, Dioncounda Traoré n’occupe plus son poste ancien poste de président de l’Assemblée nationale. La vacance a été constatée le 28 mai par la Conférence des présidents des groupes parlementaires. Le bureau de l’Assemblée n’a donc pas attendu pour déclencher la procédure d’élection en application de l’article 17 du règlement intérieur de l’institution. Trois candidats pour un fauteuil La date de l’élection devrait être connue le 4 juin à  l’issue d’une nouvelle réunion du bureau. Aucune candidature n’a été officiellement reçue pour le moment, précise-t-on au secrétariat général de l’Assemblée. Mais dores et déjà , les couloirs de l’Assemblée se font l’écho de trois noms. Kassoum Tapo de l’Adema, Younoussi Touré de l’URD et Oumar Diawara du CNID. Compte tenu du faible nombre de députés du CNDI (7), le jeu devrait se faire entre l’URD et l’ADEMA. Les observateurs prédisent déjà  de chaudes empoignades. Alliées d’hier, les deux formations politiques deviennent adversaires pour l’occasion. En octobre 2007, une coalition Adema-URD avait permis à  Dioncounda Traoré de remporter haut la main l’élection au perchoir face à  Mountaga Tall du CNID, avec 111 des 147 voix que compte l’Assemblée. Une alliance difficilement reconductible pour la présente élection. Des consignes de vote pas toujours respectées Avec 56 députés (dont 5 élus du Nord dans la nature) l’Adema semble favorite. Reste que les consignes de vote ne sont pas toujours respectées. Même si la réunion des élus le 29 mai a fait l’unanimité autour de M.Tapo, la mobilisation des députés de l’Adema en sa faveur n’est pas acquise. Une dispersion des votes de l’Adema pourrait profiter à  l’URD. «Â Dans la situation actuelle, Younoussi Touré est le meilleur choix pour présider l’Assemblée nationale », explique Adama Coulibaly, 2ème vice-président de la jeunesse URD. Sa sagesse et son sens du compromis sont des atouts qui lui permettront de maintenir un climat apaisée en cette période crise et de tension entre les hommes politiques. » Avec ses 29 députés, l’URD multiplie les négociations avec d’autres formations politiques, comme le MPR, la CODEM ou encore le RPM. Selon des sources proches du parti, ces négociations seraient en bonne voie.