L’Afrique et la crise économique et financière : la formule BCEAO

Cette réunion, qui a lieu depuis trois ans, s'inscrit dans le cadre de la politique de concertation et de dialogue…

Cette réunion, qui a lieu depuis trois ans, s’inscrit dans le cadre de la politique de concertation et de dialogue entre les différents acteurs du secteur financier. C’’est donc le Mali qui abrite la troisième rencontre après Dakar en 2007 et Abidjan en 2008, pour éviquer l’impact la crise économique sur les institutions financières. Le rendez-vous de Bamako porte sur la thématique «Action de la BCEAO dans le contexte de la crise financière et économique mondiale ». Les effets de la crise économique et financière mondiale n’ont pas épargné l’Afrique. Si les établissements banquiers et financiers de l’espace UEMOA étaient d’abord optimistes, aujourd’hui le discours a changé : «Il y a six mois, l’Afrique pouvait encore se sentir à  l’abri de la crise. Depuis, les turbulences se sont intensifiées et propagées du secteur financier à  l’économie réelle », a expliqué le béninois Zakari Darou Salam, Président de la fédération des Associations professionnelles de banques et établissements financiers de l’UEMOA (FAPBEF-UEMOA) Le rôle de la banque centrale Depuis le début de la crise, la banque centrale a initié des actions pour atténuer l’impact dans les différents pays de la sous- région. Les taux directeurs ont été revus à  la baisse. Ils sont passés de 4,75 à  4,25% soit une réduction de 0’50%. Des mesures ont permis d’accroà®tre la disponibilité en liquidités et relancé l’économie, tout en impulsant une baisse des taux d’intérêts en faveur des populations. La rencontre de Bamako vise à  coordonner ces actions de la BCEAO. Elle permettra aussi aux participants (environ 114) de faire un réajustement de la politique monétaire de l’union. On comptait des établissements comme Citibank, la Banque Internationale pour le commerce du Togo etC’… Une seconde thématique intitulée « Comment lever les contraintes qui pèsent sur le financement des économies au sein de l’Union », fera l’objet de discussions. Il faut identifier les difficultés qui bloquent l’octroi de crédits bancaires et le financement des économies de l’Union. Dans son allocution à  l’ouverture de la réunion, le Gouverneur de la BCEAO, Philippe Henri Dacoury- Tabley a fait appel à  la solidarité entre les différents acteurs. « Nous devons nous mobiliser pour soutenir les Etats et les agents économiques, à  surmonter les difficultés économiques actuelles et retrouver le plus rapidement possible le chemin de la croissance ». La rencontre de Bamako rassure les directeurs de banques, sensibles à  la crise financière et le Ministre de l’économie, Sanoussi Touré a salué la tenue de cette réunion. A l’issue des travaux, les deux parties (BCEAO et FAPBEF-UEMOA) émettront des propositions pour réorienter la politique monétaire de la banque centrale face à  la crise financière. Et celle-ci est certainement une opportunité pour l’Afrique de renforcer ses capacités financières et peut être envisager une nouvelle monnaie unique africaineÂ