La cérémonie de lancement s’est déroulée hier jeudi 8 mai, à l’Institut polytechnique rural (IPR-IFRA) à Katibougou à 3km de Koulikoro (localité située à 60 km au nord-est de Bamako) en présence du Chef de l’Etat, Ibrahima Boubacar Keita, des membres du gouvernement, des autorités politiques et administratives et de nombreux invités. l’objectif de ce programme lancé en 2005, est d’offrir des opportunités aux jeunes diplômés de se familiariser avec les réalités et contraintes du monde du travail, d’acquérir une certaine expérience et de créer après, leur propre emploi. Pour le président de la République, il faut trouver une réponse innovante au chômage des jeunes même si le monde traverse une crise. « Le pays émergent auquel je tiens sera un pays de travail, créateur de richesse et de bien-être » a t-il déclaré. Il a également saisi l’occasion pour réaffirmer son attachement à réaliser l’une de ses promesses électorales qui est de créer 200 00 emplois durant son quinquennat. Pour le président, il est hors de question que cela reste une promesse électorale vaine. Le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Mahamane Baby, a pour sa part, souligné que son département dans le cadre des 200 000 emplois promis par IBK, envisage l’adoption d’un plan d’action pour la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage. « Ce plan d’action aura pour objectif de favoriser l’émergence d’une économie compétitive créatrice de richesse et d’emploi productif et de promouvoir une culture de l’entrepreneuriat » a t-il indiqué. Il a annoncé que le département de l’emploi et de la formation professionnelle est entrain de procéder à la mobilisation de ressource financière à travers de grands programmes dont le projet Formation Insertion Entrepreneuriat rural (FIER) qui va toucher 100 000 jeunes en milieu rural. Dans intervention le directeur général de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (APEJ), Amadou Cissé, a rappelé la mission de son agence. Il s’agit de contribuer à la création d’emploi des jeunes maliens de 18 à 40 ans, en milieu urbain et rural, en facilitant leur accès au marché du travail. Le programme emploi jeune s’articule autour de 3 axes à savoir le renforcement de l’employabilité des jeunes, le développement de l’esprit d’entreprise chez les jeunes, le renforcement du dispositif de financement des jeunes. Quel sort pour les jeunes à la fin du stage ? C’est la principale préoccupation du président du Conseil national de la jeunesse du Mali(CNJ), Mohamed Salia Touré. Il propose comme solutions de « rallonger la durée du stage à 18 mois contre 12 mois actuellement en vue de prendre en compte le temps d’adaptation des jeunes dans les services d’accueil, de mettre un dispositif permanent d’accompagnement des jeunes stagiaires de sorte que plus de la moitié se crée une situation avant la fin du stage et qu’un suivi personnalisé soit institué pour le reste jusqu’à leur insertion », etc. Plusieurs conseils ont été prodigués aux jeunes volontaires. Pour le locataire de Koulouba, le temps qu’ils vont passer dans les services d’accueil doit être celui de l’échange, de l’écoute mais surtout de l’apprentissage réel afin de mériter la confiance placée en eux. Le ministre de l’emploi et le président du CNJ ont de leur côté, invité les jeunes à la lecture. « Lisons car on dit de la lecture qu’elle est un éveil de l’âme et du C’ur. Une jouissance de la pensée et des sentiments. Les livres nous apportent une inspiration nouvelle, une interprétation nouvelle du monde, et probablement une culture plus approfondie » a précisé Mohamed Salia Touré. Auparavant, après la transmission de fanion entre anciens et nouveaux stagiaires, ces derniers ont prêté serment après la lecture de la formule du serment par le Directeur de l’APEJ. Main droite levée, ils ont prononcé « Je m’engage ».
