L’Assemblée générale de l’ONU en conclave, la crise malienne au menu

Avec ses 193 Etats membres, l'Assemblée générale est le principal organe représentatif de l'ONU. Tout en gardant à  l'esprit que…

Avec ses 193 Etats membres, l’Assemblée générale est le principal organe représentatif de l’ONU. Tout en gardant à  l’esprit que l’accent devra être mis lors de cette rencontre, non seulement sur l’atteinte des huit objectifs de lutte contre la pauvreté connus sous le nom d’Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), mais également sur l’après-2015 ; ce vaste forum de discussions et d’échanges aura fort à  faire pour sa 67ème session ordinaire. Car, ils sont nombreux les points chauds de débats. Et en bonne place figurent ceux du continent africain. Le cas du Mali Tout d’abord la crise malienne. Elle tiendra une place importante dans le discours du Président français, qui sera ce mardi 25 septembre à  la tribune du palais des Nations unies. François Hollande devrait ainsi appeler à  soutenir le déploiement d’une force africaine au Mali pour aider à  combattre les islamistes armés qui tiennent le nord du pays. Le Mali oà¹, la prise de contrôle du Nord du pays par des groupes liés à  Al-Quaà¯da s’est ajoutée à  une pénurie alimentaire affectant 18,7 millions de personnes dans neuf pays, du Tchad à  la Mauritanie. A cet effet, en marge des travaux de cette 67ème session, Le président français, François Hollande, et la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, participent, mercredi, à  un sommet qui devrait déboucher sur l’annonce par l’ONU d’une stratégie globale et de la nomination d’un envoyé spécial pour le Sahel. Ce lundi 24 septembre déjà , le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon évoquait la possibilité de nommer un émissaire de l’ONU pour le Mali. Le cas de la République Démocratique du Congo sera également en étude. Les présidents congolais et rwandais, Joseph Kabila et Paul Kagame, doivent participer jeudi à  une réunion sur la RDC et plus largement la région des Grands Lacs. Kinshasa et des experts de l’ONU accusent le Rwanda, qui dément, de soutenir en RDC les mutins du mouvement M23, un groupe rebelle constitué de Tutsis. Plus de 500 000 personnes ont été déplacées de l’Est du pays à  cause de combats dans cette zone depuis longtemps instable, o๠l’ONU a déployé une force de 17 000 hommes (Monusco) pour protéger les civils. l’élection du nouveau Président somalien Hassan Cheikh Mohamoud, devrait être notamment saluée lors ce cette Assemblée générale ; une réalité qui traduit l’aboutissement d’une transition politique complexe parrainée par l’ONU depuis 2000. Ce 25 septembre, le Président béninois Yayi Boni, s’adressera, au nom du Continent africain, à  l’Assemblée générale des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Organisation des Nations Unies. En sa qualité de Président en exercice de l’Union Africaine, il dirigera d’une part, le 26 septembre 2012, une réunion de haut niveau pour la mise en œuvre de la feuille de route de l’Observatoire du Sida en Afrique sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale, dans le cadre d’une riposte au Sida, à  la tuberculose et au paludisme en Afrique, et d’autre part, une rencontre sur le « Partenariat pour un Avenir Egalitaire », initié par le Département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique, destiné à  accroà®tre les opportunités économiques des femmes et à  assurer leur meilleure représentation politique et civique aux niveaux local, municipal et national, dans les cercles de prises de décisions. Autre discours attendu ce mardi, C’’est celui du Chef d’Etat sénégalais Macky Sall, son intervention à  la tribune du monde interviendra à  la suite du Rwanda, de la Suisse et de l’Argentine. Pour le nouveau chef de l’Etat, il s’agira de décliner les nouvelles ambitions du pays et la posture nouvelle du Sénégal sur la scène géopolitique mondiale. Rappelons qu’un appel urgent lancé par le président de l’AG, le Serbe Vuk Jeremic, en faveur de la coopération, afin de lutter contre l’incertitude économique et politique enregistrée dans de nombreuses régions du monde et de s’assurer qu’il existe des solutions pacifiques aux conflits internationaux. La paix et la sécurité sont une condition préalable à  la stabilité nécessaire pour financer la croissance économique, le développement durable et le progrès social a dit M. Vuk Jeremic, à  la cérémonie d’ouverture de la session à  New York.