l’élevage occupe une place importante dans l’économie, participant à 25 % du PIB du secteur primaire, et 11 % du PIB national. Le bétail n’est rien moins que le 3ème produit d’exportation du Mali après l’or et le coton. Avec environ 65 millions de têtes en 2015, le cheptel malien est l’un des plus importants d’Afrique subsaharienne. Une part importante de ces animaux sont exportés (près de 2 millions de têtes en 2014-2016) essentiellement sur pieds, vers les pays frontaliers : les bovins et ovins vers la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana, le Burkina Faso et le Niger, et les camelins vers la Mauritanie et l’Algérie. Malgré ces bons indicateurs, le développement de ce secteur reste confronté aux défis de la modernisation et de la transformation, afin d’ajouter une plus-value aux produits du cheptel. La question de la transformation de la viande avant son exportation, et même pour la consommation locale, entraà®ne celle des infrastructures d’abattage et de conditionnement aux normes. Ces dernières années, des investissements sont allés dans ce sens. On peut citer entre autres, la construction de l’abattoir moderne Laham Industrie à Kayes, destiné à l’exportation de la viande, la réalisation de 32 aires d’abattage, la construction de 5 boucheries et de 10 marchés à bétail dans la cadre du Projet d’appui au développement des productions animales dans la zone de Kayes sud (PADEPA-KS). l’aviculture, quant à elle, est en plein essor. En milieu rural elle reste encore traditionnelle, mais on voit apparaitre ces dernières années, dans les zones périurbaines, des fermes de production intensive et semi-intensive de poulets de chair et d’Âufs. La filière chair de volaille est surtout développée dans les régions de Sikasso, Koulikoro et Bamako. La collecte et la transformation du lait local (4 900 tonnes en 2014-2016) fait également partie des chantiers en cours dans le cadre de la mise en Âuvre du Programme de développement et de valorisation de la filière lait (PRODEVALAIT). Enfin, l’inter-professionnalisation des producteurs est en cours, grâce à la Fédération de la filière bétail et viande du Mali, la FEBEVIM.
