La Banque mondiale à l’Université du Mali : La crise économique expliquée aux étudiants

La crise économique pourrait être l'opportunité pour protéger les plus vulnérables, maintenir des programmes d'investissements, notamment dans les infrastructures et…

La crise économique pourrait être l’opportunité pour protéger les plus vulnérables, maintenir des programmes d’investissements, notamment dans les infrastructures et soutenir le potentiel d’une croissance tirée par le secteur privé et la création d’emplois. On dira alors : « A quelque chose malheur est bon ». C’’est le résumé de la présentation que le Représentant Résident de la Banque mondiale au Mali, Alassane Diawara, a fait jeudi à  des centaines d’étudiants de la Faculté des Sciences économiques et de gestion (FSEG) de l’université de Bamako.Cette rencontre, que le bureau de la Banque mondiale au Mali, dans le cadre de sa politique de communication et de débat public sur le développement, a porté sur les « Impacts de la crise économique mondiale sur les économies africaines ». Elle a été l’occasion d’échanges avec les étudiants sur cette crise qui n’épargne pas l’Afrique et dont le PIB pourrait chuter de 6,4 à  2,4 % au cours des prochaines années. Devant des étudiants exposés au flot d’informations sur la crise économique mondiale, tant elle fait la Une des medias et préoccupe les spécialistes du développement, que peut-on- encore leur dire ? Une approche pédagogique de la crise économique « En accueillant cette conférence, il s’est agi pour nous de renforcer les connaissances de nos étudiants du point de vue pratique, en les mettant en contact avec les praticiens du développement. Nous enseignons des mots et des concepts qui ont besoin d’être illustrés », a dit le Vice Doyen de la FSEG, Modibo Traoré. Et M. Traoré d’inviter les étudiants terminalistes en Economie du développement « à  faire le lien entre la présentation de leurs cours sur l’interdépendance des économies », que la crise a révélé. l’approche pédagogique adoptée par le conférencier a permis «d’expliquer des concepts qui ont l’air banal : bulle immobilière, marché financier, Aide publique au développement (APD), Investissements directs étrangers (IDE) ». Après ce préalable sémantique, M. Diawara a usé de la même démarche pour mentionner l’origine de la crise, le lien entre l’immobilier, le secteur financier, les Fonds de pensions, la Bourse… pour ensuite analyser les mesures d’urgence que la Banque mondiale a mises en place en 2008 pour faire face à  la crise, celle des prix des produits alimentaires et des combustibles. Ces mesures qui vont de la Facilité de financement, la vulnérabilité (le Programme de réponse global à  la crise alimentaire, la Réponse sociale rapide) à  la Plateforme globale pour l’infrastructure, le Soutien au secteur privé « Global Trade Liquidity Program » (GTLP) et le refinancement des institutions de micro-finance. La Banque mondiale face à  la crise l’institution renforcera les allégements de dette en faveur des gouvernements africains afin d’accroà®tre leur marge de manœuvre budgétaire. Elle continuera également de leur fournir des conseils pour mettre sur pied des plans d’urgence et des programmes de protection sociale pour venir en aide aux pauvres et aux groupes les plus vulnérables en Afrique. Dans le cas du Mali, cela se traduit, entre autres par des Analyses et conseils, des mesures alternatives d’atténuation des effets de la crise, le deuxième et le troisième Crédit d’appui à  la stratégie de réduction de la pauvreté (CASRP-3) d’un montant de 65 millions de dollars US (soit environ 32 milliards de Fcfa), des efforts sur les infrastructures (Energie et Transport) et l’Agriculture. à€ ce jour, au moins 15 pays africains ont déjà  reçu entre 20 et 50 % de l’enveloppe prévue au titre des prêts et crédits sans intérêt de l’association internationale de développement (IDA).